Le chef-lieu du territoire de Basoko, dans la province de la Tshopo a connu une tension le week-end dernier, jusqu’à causer des victimes, a appris ACTUALITE.CD ce lundi. Des incidents considérables ont été documentés, notamment des bureaux incendiés, des blessés par balles et un mort.
Tout est parti de l'arrestation « arbitraire » d'un sexagénaire dont le fils aurait violé une mineure. Un enseignant à Basoko rapporte à ACTUALITE.CD que le père a été arrêté et détenu à la place de son fils pour non-respect de l'engagement de dédommagement pour réparer le forfait du viol. Le sexagénaire est mort au cachot, confirment des sources non officielles.
L’administrateur du territoire de Basoko, révèle quant à lui que le l’homme a plutôt trouvé la mort à l'hôpital de la police. Cette situation a plongé le centre de Basoko dans une manifestation de colère. Les jeunes ont brûlé des bureaux de la police et du tribunal de paix. Voulant contenir la manifestation, la police a fait usage des tirs et une commerçante a été touchée au bas ventre. L'intervention médicale a été sans succès jusqu'à la mort de la blessée.
Toujours selon l'enseignant contacté, deux autres personnes ont été gravement blessées au niveau des bras. Leur prise en charge médicale pose problème, rapporte notre source. Ce qui a amené le bilan a 2 morts, 2 blessés et des bureaux incendiés.
Le conseil de sécurité du territoire a décidé l'enterrer les victimes ce lundi. Cependant pour éviter l'éclatement de la colère, les corps ont été remis aux familles.
La situation est calme ce lundi. Les activités commerciales ont rouvert et se poursuivent normalement, a confirmé l'administrateur du territoire de Basoko.
Gaston MUKENDI, à Kisangani