Comme lors de la réunion du conseil de sécurité des Nations-Unies, la République Démocratique du Congo appelle la communauté internationale à soutenir la mission d’établissement des faits et la commission d’enquête indépendante sur les graves violations des droits de l’homme commises dans l’Est de la RDC mise en place à la suite de la 37ème session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies.
Chantal Chambu Mwavita, ministre des Droits Humains a fait savoir que les difficultés financières éprouvées par le Conseil des Droits de l'homme de l'ONU préoccupent au plus au point la RDC qui attend de cette commission un travail devant conduire à la réparation des victimes.
"Nous réclamons le financement immédiat et suffisant de la mission d'enquête indépendante sur les crimes graves commis en République Démocratique du Congo tels que décidé par le Conseil des Droits de l'homme le 7 février 2025. Aujourd'hui encore la mission d'enquête indépendante censée faire la lumière sur ces atrocités reste sous financée et entravée faute de moyens et de volonté politique. Comment construire la paix sans vérité ? Comment garantir la non répétition sans justice ? Comment rendre justice aux victimes sans enquête sérieuse et impartiale?”, s’est-elle interrogée le 2 août dernier lors de la commémoration de la journée nationale du Génocide congolais (Génocost) à Kinshasa.
Selon le gouvernement, “l'absence de financement pour cette mission constitue non seulement un échec de solidarité mais aussi une forme d'abandon des engagements internationaux en matière des droits de l'homme de la part du monde entier”.
Chantal Chambu Mwavita souligne que ce soutien ne doit pas être considéré comme un simple geste diplomatique. Il faut parvenir à briser le cycle de l'impunité.
"Nous lançons donc un appel solennel aux États membres des Nations Unies, aux bailleurs bilatéraux et multilatéraux, aux gouvernements engagés pour la justice et les droits humains, soutenez, financez et réactiver cette mission d'enquête. Ce soutien n'est pas un simple geste diplomatique, c'est une condition essentielle pour briser le cycle de l'impunité, c'est un acte de foi envers les principes fondateurs de la charte des Nations Unies, c'est un engagement en faveur de la vérité, de la mémoire et de la dignité des victimes congolaises. Le peuple congolais n'a pas besoin de pitié, il a besoin de justice et la justice commence par la vérité et la vérité exige des enquêtes et ces enquêtes nécessitent des moyens, n'abandonnez pas cette mission cruciale, ne tournez pas le dos à la douleur des survivants, redonnez à la République Démocratique du Congo l'espoir que le droit peut triompher de la violence", a imploré Chantal Chambu Mwavita.
Selon une lettre consultée par Reuters et publiée dans sa dépêche du 23 juin 2025, la commission d'enquête mandatée par l'ONU pour enquêter sur des violations présumées des droits humains et des crimes de guerre en République démocratique du Congo ne peut pas poursuivre ses travaux en raison d'une crise de financement au sein du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).
Le Haut Commissariat des Droits de l'homme (HCDH) révèle la source citée, est confronté à une grave pénurie de liquidités, causée par le non-paiement par certains pays de l'intégralité de leurs contributions, aggravée par les coupes sombres de l'aide étrangère décidées par les États-Unis sous la présidence de Donald Trump.
Au mois de février dernier, une session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme à Genève a décidé de créer une mission d'établissement des faits et une commission d'enquête officielle chargées d'enquêter sur les violations des droits humains, notamment les massacres et les violences sexuelles perpétrés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, dans l'est de la RDC, notamment dans les villes de Goma et de Bukavu, après leur prise par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Moins de six mois plus tard, la commission d'enquête ne peut rendre de résultats « tant que des fonds ne seront pas débloqués », selon l'annexe de la lettre envoyée par le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Turk. Il a averti que les contraintes financières et de personnel « entravent gravement » le travail d'enquête et s'est inquiété de l'impact des coupes budgétaires sur les mesures de protection des droits humains. Les contributions volontaires au bureau de Turk ont diminué de 60 millions de dollars cette année, a déclaré le HCDH à Reuters.
Alex El Jundi, chef de l'Unité d'appui aux enquêtes du HCDH, a déclaré lors d'une réunion informelle avec les membres du Conseil, que la situation était regrettable compte tenu des conclusions préliminaires faisant état d'exécutions sommaires et de « violences sexuelles atroces », entre autres violations.Nombre de ces exactions pourraient constituer des crimes de guerre, a-t-il déclaré.
Les commissions d'enquête (COI) peuvent fournir des preuves pouvant être utilisées dans les enquêtes préliminaires menées par des tribunaux tels que la Cour pénale internationale. El Jundi a déclaré que les réserves du bureau étaient épuisées après l'allocation exceptionnelle de 1,1 million de dollars de fonds ordinaires au lancement de la mission d'établissement des faits, ce qui ne laisse aucune ressource pour démarrer les travaux de la COI. Son budget est d'environ 3,9 millions de dollars.Au mois de février dernier, une session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme à Genève a décidé de créer une mission d'établissement des faits et une commission d'enquête officielle chargées d'enquêter sur les violations des droits humains, notamment les massacres et les violences sexuelles perpétrés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, dans l'est de la RDC, notamment dans les villes de Goma et de Bukavu, après leur prise par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Moins de six mois plus tard, la commission d'enquête ne peut rendre de résultats « tant que des fonds ne seront pas débloqués », selon l'annexe de la lettre envoyée par le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Turk. Il a averti que les contraintes financières et de personnel « entravent gravement » le travail d'enquête et s'est inquiété de l'impact des coupes budgétaires sur les mesures de protection des droits humains. Les contributions volontaires au bureau de Turk ont diminué de 60 millions de dollars cette année, a déclaré le HCDH à Reuters.
Alex El Jundi, chef de l'Unité d'appui aux enquêtes du HCDH, a déclaré lors d'une réunion informelle avec les membres du Conseil, que la situation était regrettable compte tenu des conclusions préliminaires faisant état d'exécutions sommaires et de « violences sexuelles atroces », entre autres violations. Nombre de ces exactions pourraient constituer des crimes de guerre, a-t-il déclaré.
Les commissions d'enquête (COI) peuvent fournir des preuves pouvant être utilisées dans les enquêtes préliminaires menées par des tribunaux tels que la Cour pénale internationale. El Jundi a déclaré que les réserves du bureau étaient épuisées après l'allocation exceptionnelle de 1,1 million de dollars de fonds ordinaires au lancement de la mission d'établissement des faits, ce qui ne laisse aucune ressource pour démarrer les travaux de la COI. Son budget est d'environ 3,9 millions de dollars.
Clément MUAMBA