Une nouvelle attaque meurtrière attribuée aux présumés rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) a frappé vendredi soir le village de Loya, situé au sud de Komanda sur la route nationale 4, dans le territoire d’Irumu, province de l’Ituri. L’assaut, survenu vers 19h locales, a fait deux morts, plusieurs maisons incendiées et au moins cinq civils enlevés, selon des sources locales.
Christophe Munyanderu, coordonnateur de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH) dans le territoire d’Irumu, a exprimé son indignation face à cette recrudescence des violences dans une zone pourtant sous surveillance militaire. "Malgré les opérations conjointes FARDC-UPDF dans la chefferie de Walese Vonkutu, nous assistons à une reprise inquiétante des activités des ADF. Nous réclamons depuis longtemps un renforcement des effectifs militaires, mais nos appels restent sans réponse," a-t-il déclaré à Actualité.cd.
La société civile du territoire d’Irumu a confirmé ce bilan provisoire, soulignant les destructions causées par l’incendie de plusieurs habitations et la prise d’otages de cinq civils. "La population vit dans la terreur permanente," a indiqué un représentant local sous couvert d’anonymat.
Cette attaque intervient alors que l’état de siège en vigueur dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, instauré en mai 2021 pour lutter contre les groupes armés, peine à enrayer l’insécurité persistante. La recrudescence des violences soulève de nouvelles interrogations sur l’efficacité des mesures sécuritaires mises en place.
Les autorités locales n’ont pas encore réagi officiellement, mais les habitants de la région appellent à une action urgente pour renforcer la protection des civils et mettre un terme aux exactions.
Freddy Upar