Un nouvel incident sécuritaire a été enregistré ce mercredi soir dans le site des déplacés de Bulengo, dans la périphérie ouest de Goma (Nord-Kivu). Un enfant âgé de seulement 3 ans a été tué par un milicien armé. Selon les sources locales, le drame a eu lieu lors d’une tentative de cambriolage menée par les miliciens wazalendo qui voulaient s’emparer de l’aide humanitaire donnée aux déplacés. Un assaillant a été arrêté avec deux armes.
“ Lorsque ces bandits apprennent que les déplacés reçoivent de l'aide humanitaire, ils en profitent pour venir les visiter et leur ravir leurs biens. Un des bandits a été capturé avec deux armes, et le corps de la victime a été transféré à la morgue de l'hôpital camp Katindo. Le bandit arrêté aussi a été transféré au camp Katindo. Je tiens à féliciter les services de sécurité pour leur intervention rapide, sinon il y aurait eu beaucoup de morts, car les balles ont été tirées dans presque toutes les directions ”, a indiqué, à ACTUALITE.CD, Jules Ngeleza, président du conseil de la Jeunesse de de la commune de Goma.
La situation sécuritaire dans cette zone est précaire. Selon les sources locales, avant le meurtre du mineur, des détonations d’armes ont été entendues pendant plusieurs minutes au quartier Lac vert plongeant semant un climat de peur et d'angoisse.
“Je demande qu'il y ait un renforcement de sécurité auprès des sites des déplacés. Dans ces camps, on retrouve plusieurs bandits de grand chemin, tandis que d'autres se font passer pour des wazalendo alors qu'ils ne le sont pas. C'est ce que nous déplorons actuellement. La sécurité pour les déplacés est un droit. Je demande aux autorités militaires qu'il y ait un bouclage dans les sites des déplacés, mais aussi que les responsables des camps nous aident à identifier les vrais déplacés et les faux déplacés, car nous sommes dans une confusion. La circulation d’armes se fait dans différents sites, et nous craignons cela”, a confié le chef de quartier Lac Vert, Dedesi Mitima.
La présence d’hommes armés dans les sites des déplacés autour de Goma est un casse-tête. Plusieurs organisations humanitaires ont déjà décrié cette situation qui enfreint souvent les interventions en faveur des déplacés. Des cas de meurtre sont récurrents dans les différents sites. Un récent cas a été enregistré le week-end dernier dans le site des déplacés de Lushagala, toujours à l’ouest de la ville de Goma.
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Josué Mutanava, à Goma