Sud-Kivu : le gouverneur Purusi interpellé sur un prêt controversé de 5 millions de dollars sollicité par une ministre révoquée

Le député provincial du Sud-Kivu, Lebon Balungwe, a adressé une question orale avec débat au gouverneur Jean-Jacques Purusi, visant à clarifier les circonstances entourant un prêt controversé de 5 millions de dollars américains. Ce prêt, sollicité par l'ex-ministre de l'Économie et des Finances, Dorothée Masirika, a conduit à sa révocation par le gouverneur en septembre dernier.

Selon le député Balungwe, ce prêt aurait été demandé sans l’aval de l’Assemblée provinciale ni de l’exécutif provincial. "Je veux savoir si cet argent a été retiré ou non, à quoi il a servi et quelle aurait été sa destination", a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de transparence dans la gestion des affaires publiques.

Un prêt non approuvé, une décision controversée

Dorothée Masirika, révoquée pour des "actes répréhensibles et préjudiciables" selon le gouverneur, aurait sollicité ce prêt au nom de la province sans en informer les autorités compétentes. Cette situation a soulevé des préoccupations sur la gestion financière de la province. "Pour une province déjà pauvre, contracter une dette de cette ampleur sans transparence est un danger pour la population", a alerté le député Balungwe.

Vers une session parlementaire pour des éclaircissements

Le député demande à ce que cette question soit inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée provinciale afin que le gouverneur puisse apporter des explications. Les élus locaux, tout comme la population, attendent de savoir si les fonds ont été décaissés, à quelle fin ils ont été utilisés et quelles pourraient être les implications pour la province.

Une affaire symptomatique de la gestion provinciale

Ce dossier met en lumière les défis de gouvernance auxquels fait face le Sud-Kivu, une province où la transparence dans la gestion des ressources publiques est souvent critiquée. Pour le député Balungwe, cette interpellation vise à renforcer la redevabilité et à prévenir toute mauvaise gestion des finances publiques.

L’Assemblée provinciale devra prochainement examiner cette question pour déterminer les responsabilités et établir la vérité sur cette affaire.

Justin Mwamba