Motion de défiance contre Alexis Gisaro : Le CREFDL s'engage à soutenir l’aboutissement de l'initiative et promet de dénoncer tout acte de corruption

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Alexis Gisaro, ministre d'État, ministre des Infrastructures et Travaux Publics. Ph. Droits tiers.

Le Centre des recherches en finances publiques et développement local (CREFDL) a, dans un communiqué, ce samedi 23 novembre, salué la motion de défiance déposée par un groupe de députés nationaux contre Alexis Gisaro, ministre congolais des Infrastructures et travaux publics (ITP). 

Pour l’organisation, « les députés nationaux sont placés devant leur responsabilité » et doivent agir conformément à la Constitution et au règlement intérieur de l'Assemblée nationale.

Ainsi, le CREFDL promet de « s'assurer de l'aboutissement  de cette initiative, en poursuivant le monitoring ». « Le CREFDL n'hésitera pas à dénoncer tout acte de corruption ou d’entrave porté contre cette motion de défiance en cours », renseigne le communiqué. 

Cette motion de défiance intervient dans un contexte de mécontentement généralisé concernant l'état des infrastructures en RDC. 

« La situation des infrastructures en RD Congo reste dramatique, alors que le Trésor public a décaissé près d’un milliard de dollars américains les trois dernières années sans apporter des solutions aux problèmes », déplore le CREFDL. 

Dans une étude rendue publique le 8 novembre dernier, cette structure avait déploré la mauvaise gestion des projets de « Kinshasa zéro trou » et « Tshilejelu » par le ministère des ITP, ayant entraîné la disparition de plusieurs millions de dollars pour des travaux de faible qualité. 

Pour le CREFDL, l’initiative du parlement « complète  le travail de contrôle citoyen » qu’il effectue souvent.  

Le ministre Alexis Gisaro était mercredi 13 novembre dernier à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions orales avec débat initiées par les députés Rubens Mikindo, Trésor Lutala, Vincent  Andulu, Elie Kambale, Freddy Bonzeke et Patrick Munyomo. 

Après les réponses du ministre, la plupart d’élus s’étaient estimés non convaincus par les réponses de ce membre du gouvernement. D’où cette motion de défiance qui pourra conduire à la déchéance du ministre.

L'examen de cette motion de défiance est annoncé pour ce lundi 25 novembre 2024 au Palais du peuple soit 48 heures après son dépôt.

Bruno Nsaka