Les députés provinciaux des circonscriptions électorales de Kamiji, Luilu et Mwene-Ditu ont décidé, depuis ce vendredi 22 novembre, de sécher avec les plénières au niveau de l’Assemblée provinciale située à Kabinda, chef-lieu de la Province. A la base, les divergences autour de l’exécution du Programme d’appui au développement rural inclusif et résilient (PADRIR).
Ce projet prévoit la construction de 20 écoles, 20 centres de santé et 25 sources d’eau dans la province de Lomami, répartis en trois territoires en l’occurrence les territoires de Kabinda, Lubao et Ngandajika.
Contacté par Actualité.cd, le député provincial élu de Mwene-Ditu, Alexis Kabeya Ngandu, a justifié cette décision par ce que les députés provinciaux concernés qualifient d’« injustice » et d’« oubli » à l’endroit de leurs entités :
« Nous en tant qu'élus de la population de Kamiji, Luilu et Mwene-Ditu, nous ne pouvons pas accepter qu’un grand projet comme celui de PADRIR qui veut construire des écoles et centres de santé ne cible que trois territoires : Ngandajika, Lubao et Kabinda. Nous avons pris la décision de sécher les plénières pour que ce projet à travers son coordonnateur national puisse revoir les choses afin d’étendre le projet sur toute l’étendue de la province. Et nous demandons aux élus des entités ciblées par ce projet d’être solidaires avec nous car il s’agit d’une même province », a-t-il indiqué.
De son côté, le responsable de passation des marchés au sein du PADRIR, Pascal Kabongo, explique que le projet a été conçu et signé avec le gouvernement central depuis quelques années.
« Le PADRIR travaille directement avec le gouvernement central avec qui le projet a été conçu en 2019 et mis en œuvre à partir de 2021. Aucune entité n’a été oubliée, car il y a des zones d’intervention du programme définies d’avance par les experts du gouvernement et ceux du bailleur. Donc en ce jour, le projet déjà inscrit au journal officiel ne peut être changé. Lubao, Kabinda et Ngandajika sont jusque-là les zones d’intervention et bassins de production agricole du projet.Tout ce que je peux demander à nos chers députés provinciaux, c’est de revenir au bon sens. Le projet est déjà à l’étape de mise en œuvre et après, il y aura une évaluation. Il est possible qu’après ce projet, le bailleur renouvelle le financement pour prendre en compte les autres territoires qui n’ont pas été retenus au premier ciblage », a dit M. Kabongo à Actualité.cd.
Pour les responsables du PADRIR, les missions du projet déployées quelques années avant avaient échangé avec les différentes parties prenantes en vue de proposer un montage de projet répondant aux réalités et besoins réels des zones explorées en favorisant l’amélioration des transactions commerciales entre la partie Est et le centre du pays à travers notamment la réhabilitation de la route nationale numéro 2, qui relie Mbuji-Mayi à Kabinda jusqu’à l’Est du pays.
Michel CYALA