Les résultats de l'élection présidentielle américaine de 2024 sont en cours de dépouillement. À ce jour, Donald Trump a remporté plusieurs États clés, notamment l'Alabama, la Floride, la Caroline du Nord, et l'Ohio. Cependant, le décompte des voix se poursuit dans d'autres États décisifs, et le résultat final de l'élection n'a pas encore été officiellement annoncé. Cependant, Donald Trump est sûr de l’emporter. Il reçoit déjà des félicitations. ACTUALITE.CD vous propose de revenir sur les rapports entre les USA et la RDC ces dernières années.
Entre 2017 et 2021, sous la présidence de Donald Trump, les relations entre les États-Unis et la RDC ont connu des périodes de tension et de coopération.
En décembre 2017, les États-Unis avaient imposé des sanctions à plusieurs responsables congolais, accusés de corruption et de violations des droits de l'homme, en réaction aux retards dans l'organisation des élections en RDC. En 2018, l'administration Trump avait exprimé des préoccupations quant à la transparence du processus électoral, en particulier lors des élections de décembre qui avaient conduit à l’élection de Félix Tshisekedi. Malgré ces tensions, des échanges diplomatiques avaient été maintenus sur les questions de sécurité régionale et de coopération économique. En 2019, les États-Unis avaient salué la transition pacifique du pouvoir en RDC et exprimé leur soutien aux réformes engagées par Tshisekedi, bien que des préoccupations subsistaient en matière de droits humains et de corruption.
Avec l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier 2021, les relations se sont approfondies dans le cadre d’une coopération renforcée. En juillet 2021, les États-Unis ont signé un accord de coopération au développement d’un montant de 1,6 milliard de dollars sur cinq ans, ciblant des domaines tels que l'éducation gratuite, la santé, la lutte contre les conflits dans l’est du pays, la croissance économique et la protection de la biodiversité.
En décembre 2023, en marge du processus électoral en RDC, les États-Unis avaient appelé les autorités congolaises à garantir un décompte des voix transparent, soulignant l'importance d’un processus libre et équitable. Cependant, aucune sanction n’a été prise dans le cadre électoral. Dans le cadre de la situation sécuritaire à l'est de la RDC, Washington a affiché son soutien au processus de paix de Luanda et rejeté les options militaires, préférant des solutions politiques pour stabiliser la région. Des sanctions ont par ailleurs été imposées en décembre 2023 à trois personnalités congolaises impliquées dans des violences contre des civils dans cette région.
En août 2024, les États-Unis ont annoncé un investissement de 15,5 millions de dollars pour des projets d'électrification dans les milieux ruraux de la RDC, dans le cadre de l'initiative Power Africa. En octobre, la RDC a également été désignée pour accueillir le Forum AGOA en 2025. Ce qui peut témoigner des progrès réalisés en matière de gouvernance et de développement économique.
En 2024, la politique africaine de Donald Trump s'inscrit dans la continuité de sa doctrine "America First". Selon des experts, un second mandat de Trump impliquerait une réduction de l'engagement multilatéral des États-Unis en Afrique, une politique migratoire plus stricte et un désengagement des initiatives climatiques.
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