Depuis le début de violences armées dans la zone autour de Pinga, dans le groupement Kisimba (territoire de Walikale) au Nord-Kivu, plusieurs structures sanitaires de la zone de santé de Pinga connaissent une rupture des médicaments.
Parmi ces formations médicales figurent les centres de santé de Nkassa, de Besse et le centre de santé de référence de Munsanga qui sont fortement touchés. Le secrétaire administratif du groupement Kisimba dresse cette situation après une tournée effectuée dans ces structures sanitaires.
Selon Lavie Changwi, toutes ces formations médicales n'ont plus de médicaments, ce qui complique la prise en charge des blessés de guerre et des malades au sein de la population qui retourne dans cette zone.
« Il y a un sérieux problème au niveau de ces structures sanitaires. Il n'y a pas de médicaments. Je suis allé m'enquérir de la situation moi-même. C'est vraiment déplorable. La prise en charge des malades pose un sérieux problème. Surtout les blessés de guerre. Vous savez, nous sommes dans une zone opérationnelle. Lorsque les blessés ne sont plus pris en charge comme il faut, nous allons donc perdre beaucoup de jeunes. Nous appelons les autorités sanitaires à appuyer ces structures sanitaires qui nous aident à sauver des vies », indique à ACTUALITE.CD, Lavie Changwi, secrétaire administratif du groupement Kisimba.
Ces informations sont confirmées par le médecin chef de zone de santé de Pinga qui ajoute que ce n'est pas seulement ces trois structures sanitaires qui sont affectées, mais c'est un problème qui touche toute la zone de santé depuis le début des violences armées dans la zone. D'après lui, le manque d’accès dans son entité constitue un blocage pour les partenaires qui ont le souci d'appuyer ces structures sanitaires. Il plaide pour la restauration de l'autorité de l'État afin de pallier cette situation.