RDC: cinq femmes victimes de viol lors d’une attaque des miliciens Mobondo contre deux baleinières sur la rivière Kwango 

Photo d'illustration d'une femme violée
Photo d'illustration d'une femme violée

Des actes ignobles sont rapportés après l'attaque menée par les miliciens Mobondo  la nuit de lundi à mardi contre deux baleinières sur la rivière Kwango, au village Ibandataku. Cinq femmes ont été violées par les miliciens qui ont ciblé les embarcations les transportant depuis Tembo pour la commune Pont Kwango. 

Alors que tous les hommes ont été ligotés au village Ibandataku, les cinq jeunes femmes ont été prises de force et sorties des embarcations par les miliciens. Les Mobondo les ont conduites dans leur dernier retranchement où elles ont été violées toute la nuit avant d'être relâchées dans la matinée.  

L'information est confirmée par le bourgmestre de la commune rurale du Pont Kwango. 

"Dans l'ensemble, on comptait cinq femmes. Les miliciens les ont prises à partir de 20 heures pour les retourner à 5 heures. Ils demandaient de l'argent, il y a ceux qui ont payé un million, 500. 000, 300. 000. Ces femmes-là se sont dispersées. Vous savez que quand une femme est violée, elle ne peut pas dire aux gens. Vous savez le traumatisme de 20 heures jusqu'à 5 heures. Mais les responsables des baleinières ont témoigné que cinq jeunes femmes ont été violées. Ils avaient capturé cinq jeunes filles", a déclaré à ACTUALITE.CD, Jean-Baptiste Nkololo, bourgmestre du Pont Kwango. 

Le député provincial élu de Kasongolunda, Achille Kidimbu abonde dans le même sens. Il plaide par ailleurs pour le renforcement des dispositifs sécuritaires afin de maintenir le trafic sur cet axe. 

"Ils ont même violé certaines femmes parce que les matelots sur place ont dit qu'ils ont eu cinq jeunes filles vers 20 heures, ils les ont emportées chez eux, dans leurs cabanes, pour les retourner à 5 heures du matin. Nous demandons aux autorités qui nous écoutent d'intervenir, de renforcer la sécurité dans ce tronçon. Nous à Tembo, nous n'avons plus d'autres voies. L'aérodrome n'est plus praticable, les routes non plus. Le seul moyen qui est resté, c'est ce moyen fluvial", a indiqué le député provincial élu de Kasongolunda, Achille Kidimbu. 

Ces attaques surviennent plus d'un mois après la signature d'un acte d'engagement entre les autorités traditionnelles Teke et Yaka devant le Chef de l’Etat. Cet arrangement devrait marquer le retour de la paix et la cessation des hostilités. Mais l’activisme des miliciens Mobondo refait surface dans plusieurs zones de la région Grand Bandundu. 

Jonathan Mesa, à Kenge