L'ancien Premier ministre Adolphe Muzito craint la dégradation de la situation sécuritaire du pays. Il se questionne sur le fait qu'un député national et candidat de la majorité présidentielle au poste de président de l'Assemblée nationale doit craindre pour sa sécurité, que deviendrait la population lambda à travers le pays.
Son questionnement fait suite à l’attaque dimanche dernier de la résidence de Vital Kamerhe qui est située notamment à côté de la Banque centrale du Congo et du Palais de la nation, qui est le bureau officiel du Chef de l’Etat qui a également été attaqué.
"Si un député et candidat Président de l'Assemblée nationale doit désormais craindre pour sa sécurité ainsi que celle de sa famille alors qu'il vit au cœur de la capitale, à quelques mètres du bureau du Chef de l'État, de la Banque centrale du Congo et autres Institutions du pays, quelle devrait être la situation du citoyen lambda qui vit dans la périphérie de Kinshasa ou en province ?”, se demande M. Muzito.
Il insiste sur le fait que les responsabilités doivent être établies et que les "traîtres soient punis".
“Après une telle faille sécuritaire, il va de soi que des responsabilités doivent être établies et les coupables ou traîtres punis conformément aux lois du pays. En outre, il est impératif aujourd'hui que des mesures soient prises pour que pareille circonstance ne se reproduise plus jamais et que le peuple congolais soit en sécurité partout où il se trouvera à travers le territoire national", a-t-il conclu.
Contexte
Les Forces de défense et de sécurité via le porte-parole des FARDC le général major Sylvain Ekenge ont annoncé dimanche 19 mai 2024 avoir déjoué un coup d'État à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Selon un reportage du Service d’information et de communication des forces armées (SCIFA), l'opération pilotée par Christian Malanga, un ancien capitaine des FARDC résidant aux États-Unis d'Amérique à la tête d'une cinquantaine d'individus a visé les résidences de la première ministre Judith Suminwa Tuluka, Jean-Pierre Bemba Gombo VPM, ministre de la défense nationale et anciens combattants et de Vital Kamerhe avant de cibler le Palais de la Nation, bureau officiel du Président de la République.
À la suite de ces événements, le gouvernement de la République Démocratique du Congo a condamné l'attaque contre le Palais de la nation et rassure la population que des mesures ont été prises pour renforcer la sécurité des institutions et des officiels mais aussi celle de la ville province de Kinshasa.
Ivan Kasongo