Les chiffres officiels ont été communiqués ce jeudi 8 mai à Goma par une délégation gouvernementale dépêchée par Kinshasa. Le bilan revu à la hausse fait état de 35 morts et 37 blessés. Plusieurs cas de blessures graves dont des femmes et des enfants n’ont pas survécu.
« Le gouverneur nous a communiqué le bilan à ce jour qui était de 14 morts et aujourd’hui il est fixé à 35 morts et 37 blessés », a indiqué Modeste Mutinga, ministre des affaires sociales et solidarité nationale qui annonce l’organisation des obsèques collectives samedi prochain.
En début de cette semaine, les autorités provinciales avaient annonçaient un bilan légèrement lourd de 14 morts tandis que le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) avançait un nombre de 18 morts et 32 blessés.
C’est la plus grande tragédie après les massacres de Kishishe (territoire de Rutshuru) depuis le début de la guerre du M23.
« Il est inadmissible qu’on ne s’intéresse au Congo que pour la matière première mais lorsque des vies humaines dont des enfants et des femmes sont fauchées à longueur des journées, ça n’interpelle pas la communauté internationale, nous en avons marre», a tonné Albert Fabrice Puela, ministre des droits humains qui fait partie de la délégation dépêchée à Goma.
Au total 5 explosifs en provenance des lignes de front sont tombés aux quartiers Mugunga, Lac-vert et Nzulo, un village du territoire de Masisi, des lieux où sont érigés des sites des déplacés de guerre du M23.
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Yvonne Kapinga, à Goma