De violents combats ont opposé les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 dans les villages proches de la cité de Sake (territoire de Masisi). Plusieurs obus tirés depuis le front ont atterri à Goma notamment dans le site des déplacés situé au lac vert (Ouest de Goma), faisant au moins 9 morts et des blessés graves. L’intensité des combats de ce vendredi n'a pas permis à MSF de poursuivre la distribution d’aide aux déplacés.
« L’insécurité croissante empêche nos équipes de mener les activités au profit de population, privant ces familles de services essentiels. Ce matin MSF a dû prendre la difficile décision d'arrêter une distribution face à l'intensité des tirs ainsi que ses consultations médicales », a déclaré MSF.
L’organisation assurait la distribution des biens de première nécessité, dont des ustensiles, des couvertures, des bâches pour les abris. Plusieurs sites des déplacés sont déjà toujours par des tirs d’explosifs depuis le rapprochement des fronts de la cité de Sake, à une vingtaine de kilomètres de Goma.
Ainsi, MSF « condamne l’utilisation de plus en plus régulière de l’artillerie lourde à proximité immédiate des sites de déplacés autour de Goma, ce qui a des conséquences tragiques pour la population, prise au piège entre ces tirs croisés ».
MSF avait déjà alerté en mars dernier sur les risques de rapprochement des lignes des combats des sites des déplacés. Cette situation ne permet pas une bonne intervention en faveur des sinistrés. « Les lignes de front se rapprochent dangereusement des camps de déplacés, et nous assistons à une présence accrue d'hommes armés. Cette situation génère une hausse des violences, notamment à l'égard des femmes, entravant l'accès aux soins nécessaires », déclarait Emmanuel Lampaert, représentant de MSF en RDC.