Encore un déplacé est décédé dans un camp au Nord-Kivu. Il s'agit d'un jeune homme qui a été atteint par une balle lorsqu'il dormait dans sa cabane, dans la nuit de mardi à ce mercredi, au camp des déplacés de Kibati, dans le territoire de Nyiragongo.
Selon Thierry Gasasiro, rapporteur de la société civile locale, le jeune homme a reçu une balle d’une origine inconnue. La même source indique que des coups de feu ont retenti pendant plusieurs heures la nuit dans et autour du site des déplacés de Kibati qui connait la présence massive des militaires FARDC, des miliciens wazalendo et même des bandits armés.
« Il y a eu crépitement de plusieurs balles cette nuit dans le camp des déplacés de Kibati. Les causes ne sont pas encore connues. Curieusement, une balle a fini sa course dans une cabane, dans le camp et a touché un jeune homme déplacé de guerre qui dormait. Malheureusement, il est décédé et c'est ce matin que la personne qui passait à côté de lui s'est rendu compte que le jeune homme était déjà mort. Acte que nous condamnons et décourageons », témoigne Thierry Gasasiro, rapporteur de la société civile de Nyiragongo.
Depuis le début de la guerre du M23/RDF, le territoire de Nyiragongo fait face une montée de l’insécurité, caractérisée notamment par des cas des meurtres, vols, viols, kidnappings et autres. Il ne se passe pas une seule nuit sans que des coups de feu ne soient entendues dans le territoire de Nyiragongo qui, à l’instar de Goma, accueilli plusieurs milliers de déplacés de guerre.
« Que les autorités qui ont en charge la sécurité et la protection des vies humaines voient comment s'impliquer et prendre des mesures pour préserver la vie des déplacés car ça fait longtemps que chaque fois, ce sont des déplacés de guerre qui sont en train d'être victimes de cette barbarie de la guerre injuste nous imposée par le Rwanda et ses supplétifs du M23 », plaide M. Gasasiro de la société civile locale.
Vendredi 3 mai dernier, les rebelles du M23/RDF ont largué plusieurs bombes dans des sites des déplacés, situés dans l'Ouest de Goma, causant, selon le bilan actualisé de OCHA, 18 morts et des blessés dont la majorité, en état très critique.
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Jonathan Kombi, à Goma