RDC : le projet de recherche épidémiologique sur les infections zoonotiques virales en Afrique examiné à la 5è réunion du comité conjoint de coordination du projet SATREPS

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Photo d'illustration.

Le projet de recherche épidémiologique sur les infections zoonotiques virales en Afrique, financé par le gouvernement japonais, a été minutieusement examiné lors de la 5ème réunion du Comité conjoint de coordination. Cette réunion s'est tenue le jeudi 25 avril 2024 à l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) à Kinshasa.

Les membres du Comité conjoint de coordination ont fait le point sur les activités réalisées depuis le lancement du projet en juin 2019. Deux chercheurs, spécialisés respectivement dans la santé humaine et animale, ont présenté leurs résultats. Les recherches en santé humaine ont révélé la prévalence de la Covid-19, qui a touché la RDC sous forme de pandémie, ainsi que d'autres maladies d'origine animale. Quant aux chercheurs vétérinaires, ils ont prélevé des échantillons sur des animaux sauvages et domestiques, et les analyses sont actuellement en cours.

Ces résultats sont d'une grande importance pour mieux comprendre les infections zoonotiques virales en Afrique, et pour renforcer les mesures de prévention et de contrôle de ces maladies, la collaboration entre les chercheurs en santé humaine et animale est essentielle a été jugée essentielle pour une approche globale de la santé publique et animale.

Dans son allocution, le Dr Kampanga Darabu Giscard, a souligné l'importance de tirer parti des résultats de cette recherche pour prendre des décisions éclairées dans la lutte contre les maladies virales zoonotiques. Il a également recommandé la mise en place d'une stratégie de sortie qui favorisera une collaboration et un partenariat durable entre les instituts de recherche de la Zambie, de la RDC (Labovet et INRB) et de l'université d'Hok.

Le représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale, Keiichi Okitshu, a déclaré que cette réunion est « une occasion de penser à une stratégie de sortie qui permettra de maintenir une collaboration et un partenariat durable entre les instituts de recherches ». Il a souhaité que « la compréhension des zoonoses acquise durant la mise en œuvre de ce projet puisse être utilisée par les différents experts pour améliorer la santé des communautés africaines ».

Pour sa part, le chef du projet, le professeur Ayato Takada s’est dit satisfait des résultats obtenus. Il a recommandé entre autres la collaboration entre les laboratoires de la Zambie et de la RDC pour améliorer la recherche épidémiologique en Afrique, l’autorisation ou l’homologation par l’OMS des « QuickNevi » (kits de recherche qu’il a mis en place) sur le virus Ebola, la distribution de ces kits de recherche, la subvention d’aide à la recherche scientifique par le ministère congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévention.

Le professeur Dr Jean-Jacques Muyembe s'est réjoui des résultats obtenus par ce projet, soulignant notamment "la capacité de travailler ensemble, de créer des liens humains et d'acquérir des méthodes de recherche à mettre en pratique lors de futures études".

Il a également saisi cette occasion pour exprimer sa gratitude envers le gouvernement japonais qui a financé ce projet, « grâce auquel "nous avons pu acquérir des équipements et bénéficier d'une formation très précise en méthodologies, virologie et autres domaines. Je tiens également à féliciter les équipes de recherche", s’est-il exprimé.

Selon le professeur Muyembe, ce projet a atteint des résultats escomptés. En ce qui concerne l'avenir, ce virologue a plaidé pour un partenariat du Japon.

Jordan MAYENIKINI