Au moins 5 civils ont été tués par les Wazalendo présents à Minova dans le territoire de Kalehe en l’espace d'un mois. Des civils dont la plupart ont refusé de transporter les fardeaux des Wazalendo.
" Du 03 mars au 2 Avril, les Wazalendo ont déjà tué 5 personnes. De ces 5 personnes, il y a 2 qui ont décidé de se noyer dans le lac après les tortures et pour les 3 autres, les Wazalendo voulaient à ce qu'ils transportent leurs marchandises mais malheureusement ces habitants ont refusé. Et c'est ainsi qu'ils ont été fusillés ", dit Damien Mishumo, président de la Nouvelle dynamique de la société civile à Minova.
Des actes qui se répètent à Minova dans le territoire de Kalehe, le vendredi passé, après des tortures, un habitant s'est jeté dans le Lac. Son corps à été retrouvé quelques jours après et d'autres cas similaires ont été observés.
" De ces 5, il y a un corps retrouvé le vendredi passé, Un Muzalendo a torturé un civil à Kikunda dans le village de Minova, la victime s'est jetée dans l'eau pour se sauver et le corps a été retrouvé car il s'était noyé dans le Lac ", dit James Musanganya, président de la fédération de la société civile à Minova.
D'autres cas de meurtres et assassinats causés par les Wazalendo ont été enregistrés dans d'autres villages de Kalehe.
" A seulement Minova on est à au moins 5. Mais dans le Kalehe c'est plus, il y a par exemple le jeune garçon qui a été tué sauvagement par des coups de fouets à Rambura parce qu'il n'a pas été aux travaux communautaires. Il a été fouetté par les Wazalendo. A Minova, on a assassiné un commerçant sur la route, ils avaient assassiné sur l'axe Bulenga, un couple, l'homme et sa femme, les cas sont nombreux et ça nous inquiète " ajoute Delphin Birimbi président du cadre de concertation de la société civile territoire de Kalehe.
Plusieurs anciens groupes de Maï-maï se sont transformés en Wazalendo, les uns sont même en conflits avec les autres et se menacent sur le terrain.
" Nous voulons que la justice puisse faire son travail pour qu'ils soient des procès pédagogiques pour les autres. Nous sollicitons que tous ces Wazalendo se rendent sur les lignes des fronts au lieu de faire des tours dans les quartiers avec des armes mais sans tenue militaire. Qu'ils se rendent sur les lignes de front ", plaide Damien Mushumo, président de la Nouvelle dynamique de la société civile NDSCI Minova.
" Nous continuons à demander à la hiérarchie militaire de continuer à déployer les militaires sur toute l'étendue du territoire de Kalehe surtout aux endroits occupés par les Wazalendo pour que l'armée puisse faire la loi là-bas ", demande, à son tour, Delphin Mbirimbi.
Contacté, l'administrateur du territoire de Kalehe, Thomas Bakenga annonce que des mesures sont prises. " Nous avons déjà prévu des voies de sortie" dit à ACTUALITE.CD Thomas Bakenga administrateur du territoire de Kalehe.
La société civile demande aux autorités de cantonner les Wazalendo à un endroit où l'armée aura la possibilité de faire la coordination des actions de ces derniers.
Justin Mwamba