Littérature : écrire en temps de crise, les écrivains congolais pour une plume constructive

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Deuxième congrès extraordinaire des écrivains congolais

Dans une situation de crise pour un pays comme la RDC, toutes les forces vives de la Nation doivent se mettre en œuvre pour participer à la pacification du pays. Avec l’insécurité qui ne fait que perdurer, notamment dans la partie Est, l’apport de tous les secteurs de la vie nationale est nécessaire. Ce que les écrivains congolais ont rappelé lors de leur deuxième congrès extraordinaire, samedi 23 mars 2024, au centre Wallonie-Bruxelles, à Kinshasa.

Placé sous le thème “Écrire en temps de crise : la littérature congolaise et son impact sociétal”, ce congrès a permis d’aborder différentes questions en lien avec l’évolution du secteur littéraire congolais et le rapport avec la situation que traverse le pays auquel ils appartiennent. Plusieurs associations littéraires ont pris part à ces quelques heures d’échanges. En nombre desquelles l’Union des écrivains du Congo, Ecrivains du Congo Asbl, le Collectif Envie d’écrire, Bookutani, le Café Littéraire de Missy, le Collectif Tetra et bien d’autres.

Reconnaissant leur rôle de gardiens de la mémoire et de la culture de la Nation, ils ont conclu à l’unanimité de faire de leurs plumes des semeuses de paix, dans ce qu’ils savent bien faire.

“ L’écriture, c’est l’interpellation, c’est une dénonciation, c’est une sensibilisation. L’écrivain ne doit pas se soustraire de cette sensibilité. Au-delà de ce tableau sombre, la plume de l’écrivain doit servir à donner l’espoir, à tracer le cap. Cet espoir est nécessaire quand on est face à une population qui est lassée de cette crise, de cette agression. Elle a besoin que l’écrivain lui dise qu’il y a l’espoir, et que cet espoir ne pourra se matérialiser que parce qu’il y aura eu une prise de conscience ”, a indiqué Tiguy Elebe, initiateur de Les plumes conscientes.

Le congrès a connu notamment la participation des écrivains tels que Mathias Bwabwa, Tiguy Elebe, Yolande Elebe, Christian Gombo, Richard Ali, Youssef Branh, Alfred Dibandi, Sylvie Zamundu, Pat Le Gourou, Lyricomane Ngobani, Benjamin Masiya, Obed Bossa, Fernando Kusenza, Missy Bangala, Adrien Mpani, Jean-Paul Ilopi, Jean Kamba, Nanza Tata, etc.

Après débats et échanges autour de leur secteur, les écrivains congolais ont lu une déclaration commune sur la situation sécuritaire déplorable à l’Est de la RDC. Ils ont dit leur préoccupation et indignation face à la crise, et aussi leur solidarité envers la population qui en souffre depuis des années, causant des morts à n’en point finir.

“ Nous condamnons avec la plus grande fermeté tous les actes de barbarie, de violence, d’instabilité et de violations des droits de l’homme perpétrés, en cette sombre période, par les groupes armés ennemis de notre République décidés à semer la terreur au sein de nos populations civiles innocentes vivant dans la partie Est, et plus particulièrement celles de Goma”, indique la déclaration.

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Kuzamba Mbuangu