Une rumeur a circulé selon laquelle cette semaine il faut que la MONUSCO quitte Goma et Sake et cela dans une opération qui devait débuter le lendemain même de la rédaction de cette rumeur en question.
“ Cette semaine, il faut que la MONUSCO quitte chez nous donc opération Monusco Goma, Sake dès demain matin ". C’est le résumé de ce discours collecté par les équipes de Sango ya bomoko à Goma.
Ce qu’il faut retenir du retrait de la Monusco
Le retrait de la Monusco ne dépend pas directement des actions populaires sur les réseaux sociaux. À ce sujet, John Balingene, président de la société civile/Nord-Kivu, s'est confié à l'équipe sango ya bomoko en clarifiant que la société civile du Nord-Kivu n'est pas au courant ni de ce mouvement ni de cette décision.
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait renouvelé le mandat de la MONUSCO jusqu'au 20 décembre 2024 tout en entérinant le plan de son retrait pro-gressif.
Ainsi, le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, Christophe Lutundula, avait précisé qu'il faut que ce soit un modèle de retrait qui va donner à la RDC davantage de respectabilité internationale, et qui va contribuer à améliorer son image de marque.
Ce document contient un volet plan de désengagement de la force, et un volet de transfert des responsabilités et charges de la MONUSCO vers le gouvernement.
" Il y a aussi un mécanisme d'évaluation trimestriel pour permettre aux deux parties de faire un état des lieux régulier et de minimiser toutes les ruptures brutales qui pourraient créer un vide sécuritaire ", avait-t-il déclaré.
Le professeur et acteur politique indépendant, Dady Saleh, interpelle d'abord la population de ne pas passer aux actions agressives mais plutôt de veiller à ce que ce plan de retrait établi se réalise effectivement. Ensuite, il interpelle le gouvernement congolais de communiquer à temps réel l'évolution de la réalisation dudit plan.
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Cet article est réalisé dans le cadre de la vulgarisation du bulletin Sango ya Bomoko, qui collecte et répond aux rumeurs qui circulent dans la communauté pour prévenir le développement de discours de haine, tribalistes et la désinformation capables de briser la cohésion sociale.