Contentieux électoraux : les élus nationaux pro-Katumbi craignent  que les arrêts attendus de la Cour Constitutionnelle «sous pression» créent une Assemblée nationale monocolore et consacre la fin d’une démocratie pluraliste (Déclaration)

Plénière de l'Assemblée nationale
Plénière de l'Assemblée nationale

Les députés nationaux provisoirement proclamés élus par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) sur les listes de Ensemble pour la République et Avançons-MS, tous proches de Moïse Katumbi ont, dans une déclaration, ce mardi 27 février, fustigé  ce qu’ils qualifient d'acharnement judiciaire de l’Union sacrée à la Cour Constitutionnelle contre le peu d’élus  de l’opposition. Ils disent craindre que la  Haute cour puisse dépouiller l’opposition de peu de sièges difficilement acquis. Leurs sièges font l'objet d'attaques judiciaires dans le cadre du contentieux électoral.

« Cependant, force est de constater à ce jour, que l'Union sacrée qui détient plus de 95% des députés à l'Assemblée Nationale, s'acharne sur la vingtaine d'élus d'Ensemble et Avançons-MS, dans des procès à la Cour Constitutionnelle, pour récupérer indûment les sièges que nous avons difficilement acquis », disent-ils dans leur déclaration.

Pour eux, ils craignent que la Haute cour qui statue « sous pression» sur leurs cas puisse, dans ses arrêts attendus, consacrer notamment la fin d’une démocratie pluraliste.

«Les arrêts attendus de la Cour Constitutionnelle statuant sous pression risquent de consacrer le retour en force du parti-Etat avec une Assemblée Nationale monocolore et instituer ainsi, de fait, la fin d'une démocratie pluraliste», craingnent-ils.

Dans leur déclaration, ces élus d’Ensemble pour la République et de Avançons-MS rappellent le contexte général  caractérisé par «les irrégularités et la fraude sans précédent» dans lequel se sont déroulés les scrutins du 20 décembre 2023.

Ils appellent le Président de la République et les juges de la Haute cour à un dernier sursaut patriotique pour sauver ce qui reste des acquis de la démocratie à l’Assemblée nationale.

Ces élus réclament aussi la libération de ceux qu’ils qualifient de
prisonniers politiques: Salomon Idi Kalonda, Mike Mukebayi, Jean-Marc Kabund, Papy Pungu, Apôtre Christian
 Numbi, le journaliste Stanis Bujakera, etc.

Berith Yakitenge