Depuis le 17 janvier dernier, plusieurs ménages de la ville de Kinshasa reçoivent des moustiquaires imprégnées d'insecticides. Au total, 840 240 ménages ciblés dans toutes les zones de santé de la ville sont concernés par la distribution de 7 273 440 moustiquaires. La résolution a été prise début janvier, lors d’une réunion des différents partenaires du gouvernement, entre autres le Fonds mondial et l’ONG SANRU.
Le chargé de projet de cette campagne de distribution à SANRU, Kanku Patrick, parle de la dangerosité de la malaria au regard du taux de mortalité.
« Le paludisme est aujourd’hui dangereux pour nos populations. Les femmes enceintes ainsi que les enfants en souffrent. Si souvent, la maladie va à bout de ces derniers. Le taux de mortalité dû à la malaria reste élevé à Kinshasa et en RDC. Les forces de sécurités nous ont aidés à la sécurisation des moustiquaires avant et après la distribution », explique-t-il.
Selon le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé sur le paludisme en 2023, il ressort que des millions de personnes restent encore privées des services dont elles ont besoin pour prévenir, détecter et traiter la malaria. Les défis éducationnels tels que la résistance aux médicaments et aux moustiquaires imprégnées d'insecticides, continuent également d’entraver les progrès.
À l'issue de cette campagne, le ministre provincial de la santé, Jacob Mutala, a demandé l’implication de tous les acteurs dans la lutte contre le paludisme.
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Jean Marie Makuma