Selon les données fournies par le ministère provincial de la santé de Kinshasa, la morbidité et la mortalité causées par le paludisme sont significatives et expressives dans la capitale congolaise. Rien qu’en 2023, sur environ 443 960 cas positifs au paludisme recensés, 1 583 personnes sont mortes à cause de cette maladie.
« Le dernier bulletin épidémiologique de 2023 du Programme national de lutte contre le paludisme prouve que les cas confirmés et ceux de décès sont en augmentation de près de 50% dans la ville de Kinshasa », a indiqué Liza Nembalemba, ministre provinciale de la santé publique, hygiène et prévention à Kinshasa.
C’était le 19 janvier dernier, lors d’un atelier organisé par la Coordination pour la couverture santé universelle avec la collaboration du Programme national de lutte contre le Monkey Pox.
En 2022, le paludisme était la première cause de mortalité en République Démocratique du Congo avec plus de 13 000 décès sur un ensemble de plus de 21 millions de cas. Ces chiffres ont été rapportés par Médecins Sans Frontières (MSF) citant le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme commémorée le 25 avril de chaque année.
Dans le cadre des objectifs de développement durable, les pays avaient pris l’engagement de mettre fin à l’épidémie de paludisme d’ici 2030. Des solutions futures ont été mises en place par l’OMS depuis 2017. L’une d’elles est l’initiative E-2020 qui est le programme de l’OMS visant à éradiquer le paludisme et mettre un terme à l’augmentation du nombre de cas, surtout dans les pays d’Afrique subsaharienne, dont la RDC.
Jean Marie Makuma