Montée des eaux du fleuve Congo : Modeste Mutinga chargé de présenter un plan d'urgence global finalisé

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Montée des eaux du fleuve Congo

Lors de la 121e réunion du conseil des ministres, le Chef du gouvernement, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a abordé la situation environnementale et humanitaire marquée par la crue des eaux du fleuve Congo et de ses affluents. Cette crise affecte plusieurs provinces et entraîne des pertes en vies humaines ainsi que d'importants dommages matériels. Selon lui, cette catastrophe naturelle de dimension multisectorielle nécessite une réponse robuste des différents ministères concernés.

"C'est dans cet ordre que les ministères en charge de l'intérieur, de l'environnement, des infrastructures et travaux publics, de l'aménagement du territoire, des affaires foncières, de l'urbanisme et de l'habitat, des ressources hydrauliques et de l'électricité, des transports voies de communication et désenclavement, ainsi que celui des affaires sociales, des actions humanitaires et de la solidarité nationale travaillent chacun à préparer des états des lieux dans leurs secteurs respectifs", indique le compte rendu de la réunion, lu par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

En attendant, a-t-il poursuivi, "le ministre des Affaires sociales et actions humanitaires, Modeste Mutinga, a été instruit de présenter le lundi 15 janvier 2024 un plan global d'urgence finalisé qui permettra de donner des réponses rapides et structurées aux conséquences directes de cette situation", ajoute le compte rendu de la réunion.

La République Démocratique du Congo, plus précisément à Kinshasa, Mongala, Équateur, Ituri, est confrontée depuis fin décembre 2023 à une augmentation du niveau du fleuve Congo, atteignant les 6,05 mètres selon les données de la Régie des Voies Fluviales (RVF). En 1961, précisait cet établissement public, la dernière crue avait fait monter le fleuve à 6,26 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer.

Selon le ministère de tutelle, trois cents personnes ont perdu la vie, plus de 43 000 maisons ont été détruites, 1325 écoles ont été détruites, des centres de santé ont été touchés, des marchés ont été affectés et des routes sont devenues impraticables. Au total, 300 000 ménages sont affectés et exposés à des risques de maladies hydriques et autres épidémies.

Clément MUAMBA