La République Démocratique du Congo va entamer très prochainement, par le biais de l'Organisation Internationale de Migration (OIM), la construction des structures sanitaires appropriées dans un total de 18 points d'entrées du pays dont entre autres l'aéroport international de N'djili, le Beach Ngobila à Kinshasa, les ports de Matadi et de Boma au Kongo Centrale, l'aéroport international de N'djili... dans le cadre de la 4ème phase du projet REDISSE.
Financé à hauteur de 150 millions par la Banque Mondiale, REDISSE est un projet de renforcement des capacités intersectorielle nationales, qui veut assurer une meilleure collaboration en matière de surveillance des maladies dans les points d'entrée désignés, la préparation aux épidémies et la réponse immédiate et efficace en cas de crise ou d'urgence admissible en tenant compte de l'approche « one health/une santé » et des aspects genre, de protection et de promotion des droits.
C'est la raison même de la réunion, tenue vendredi 08 décembre au Fleuve Congo hôtel de Kinshasa, par le secrétaire général de la santé, pour mener un plaidoyer auprès des concessionnaires de terrains, où ces infrastructures doivent être construites.
D'entrée de jeu, Sylvain Yuma Ramazani a salué la présence des participants à cette réunion, signe qui témoigne de l'intérêt porté à ce projet, auquel le pays tient coûte que coûte à la réalisation.
«Il s'agit de la question de la surveillance aux frontières. Vous savez combien la COVID était de ses côtés là, avec des conséquences, non seulement sanitaires, même économiques. Nous avons tous compris qu'il est plus qu'important que nous puissions nous mettre tous autour de cette table pour essayer de voir comment ensemble nous pouvons chercher des solutions à ces problèmes, d'avoir des structures normées à nos frontières pour permettre d'assurer la surveillance. Nous avons fait le plaidoyer auprès de la banque mondiale, qui a pu disponibiliser des ressources à travers un projet régional de REDISSE IV. C'est un projet de l'ordre de 150 millions de dollars pour la RDC et couvre plusieurs aspects de santé publique», a souligné le secrétaire général de la santé.
Dans leurs échanges, les concessionnaires qui sont la RVA, l'ONATRA, la DGDA, la DGM, la SNCC, représentés à ces assises, ont tous loué le projet. Elles ont, à l'unanimité, recommandé un rapprochement de direction de chacune de ces entreprises pour savoir si exactement les sites choisis peuvent servir à ces fins.
« Nous soutenons le projet, sauf qu'il y a des préalables. Vous savez l'aviation est un domaine fortement normée, où il y des exigences, qui ne sont pas forcément nationales mais internationales. Nous avons l'organisation internationale de l'aviation civile, qui édicte des exigences. Nous sommes soumis à des audits internationaux, qui viennent voir si toutes les recommandations sont respectées. J'ai suivi aussi qu'il y a des espaces qui ont été déjà identifiés. Concernant les aéroports, il y a ce qu'on appelle des plans directeurs, vous avez des espaces qui sont réservés pour les évolutions de l'avion, comme vous avez des espaces déjà prévus pour la construction des infrastructures. Je recommande que ceux qui ont fait l'identification de ses espaces là approchent la direction générale de la RVA, étant donné que le projet expire en avril 2024», a insisté le directeur général adjoint de la Régie des Voies Aériennes( RVA).
D'après la secrétaire générale du ministère de la pêche et élevage, la balle est dans le camp du gouvernement à écrire aux concessionnaires, qui sont d'ailleurs favorables au projet, en vue d'avoir leur avis afin de permettre à l'OIM de procéder au travail.
La RDC est frappée de plein fouet par des épidémies récurrentes de choléra, de rougeole, de fièvres hémorragiques virales, de fièvre jaune, de rage et de variole du singe, à l’origine d’une morbidité et d’une mortalité importantes et de graves perturbations socio-économiques, causées notamment par la porosité de ses frontières, qui favorise un volume élevé des mouvements des populations dans l'espace frontalier, contribuant de manière significative aux défis liés à la prévention et au contrôle à des maladies et des épidémies.
Le projet de renforcement des systèmes régionaux de surveillance des maladies en Afrique centrale (REDISSE) comprend les composantes suivantes : - Renforcement des capacités de surveillance et de laboratoire pour une détection rapide des épidémies ; - Amélioration des capacités de planification et de gestion des urgences pour réagir rapidement en cas d'épidémies ; Développement des ressources humaines en santé publique.