Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a validé la nouvelle réglementation des écoles doctorales en République Démocratique du Congo. C'est ce qui ressort de la note d'information présentée vendredi 18 juillet 2025 par la ministre de l'enseignement supérieur et universitaire (ESU) Marie-Thérèse Safi Sombo.
Fruit des analyses, réflexions et propositions des experts délégués de toutes les parties prenantes, a-t-elle fait remarquer, cette nouvelle réglementation apporte notamment des innovations suivantes :
• Le Concept de troisième cycle est remplacé par l'école Doctorale ;
• la mise en place de la formation doctorale est réservée aux seules universités et Écoles Supérieures;
• les conditions de création des écoles doctorales sont renforcées,
• la réforme du système LMD est désormais complété par l'ajout d'un nouveau cycle;
• les formes des écoles doctorales sont précisées et la formation éclatée en activité et en crédit,
• Le temps de formation est dorénavant réglementé, la formation doctorale est consacrée en tant que continuité de trois missions dévolues à l'université d'où l'implication de tous les membres du Comité de gestion.
La Ministre de l'enseignement supérieur et universitaire a précisé qu'à travers cette réforme, il est question de garantir la non complaisance ou la légèreté scientifique dans la formation doctorale afin d'y ériger un sanctuaire d'excellence, des pensées critiques et des recherches responsables mieux doter le pays d'écoles doctorales compétitives, respectées et dignes des ambitions du peuple.
"La ministre de l'enseignement supérieur et universitaire a sollicité l'accompagnement du gouvernement au bénéfice de cette réforme essentielle à l'avenir de l'enseignement supérieur et universitaire congolais. Elle a pris en compte des enjeux de qualité doctorale dans les politiques nationales de développement, de la recherche et de l'innovation", ajoute le compte rendu de la réunion.
Il y a quelques mois déjà, la question était au centre d'un atelier sur l’organisation et le fonctionnement des écoles doctorales en République démocratique du Congo (RDC). Ces assises ont été organisées par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) à travers l’Agence nationale d’assurance-qualité (ANAQ-ESU).
Selon Pacifique Ilosyo, secrétaire général à l’ESU, représentant de la ministre du secteur après avoir reçu multiples rapports des missions d’équipes du ministère de l’ESU dépêchées pour enquêter sur la gouvernance académique, particulièrement des écoles doctorales, des dysfonctionnements ont été détectés dans le système actuel et, en particulier, celui des établissements qui, au quotidien, dans les couloirs de leurs laboratoires, tendent à détériorer la qualité de la formation doctorale, au regard des conditions scandaleuses d’octroi des diplômes de docteur.
Clément MUAMBA