Campagne électorale : Moïse Katumbi annule son meeting prévu à Kenge pour des “raisons sécuritaires" 

Moise Katumbi en meeting le 22 novembre à Isiro
Moise Katumbi en meeting le 22 novembre à Isiro

Le candidat n°3 à la présidentielle du 20 décembre Moïse Katumbi a annulé son meeting prévu ce vendredi dans la ville de Kenge pour des “raisons sécuritaires", a-t-on appris. 

Allié de Katumbi et président du parti Alliance pour l’alternance et le progrès en RDC (APP), Théophile Mbemba indique tout d'abord qu'ils se sont vus refuser la tribune centrale de Kenge pour y tenir le meeting, au motif qu'il y aurait une activité déjà prévue qui, dit-il ne s'est pas tenue. Théophile Mbemba ajoute que le terrain "désert” sollicité par la suite a connu aussi des complications. Le prêtre curé, responsable a reçu des menaces de mort pour la question. Et considérant les incidents de Kindu dans le Maniema, l'opposant a décidé d'annuler son meeting. 

"Ils nous ont refusé la tribune officielle au motif qu'il y aurait une cérémonie qui n'a pas eu lieu. Nous avons cherché à monter le podium dans la paroisse et ils sont allés menacer, même à mort le curé de la paroisse Saint Esprit. Finalement, avec nos camarades, nous avons commencé à ériger le podium. Entre-temps, certaines personnalités sont passées nuitamment pour aller distribuer de l'argent afin de saboter le séjour du président Moïse Katumbi. A Kikwit il y a eu des jets de pierres, mais ils ont été repoussés par la population. Considérant les incidents qu'il y a eu à Kindu, le président Moïse Katumbi préfère reporter le voyage pour une date ultérieure", a déclaré Théophile Mbemba. 

Le maire de la ville de Kenge rejette catégoriquement ces accusations. Noël Kuketuka fait savoir que le terrain “désert” dont il est question est un espace public qui n'appartient guère à la paroisse. Aussi, indique-t-il que la ville est calme, aucune personne n'a été menacée. Au contraire, il accuse les militants d'Ensemble pour la République d'avoir saboté les effigies d'autres candidats sur la voie publique. 

" Ce lieu est public. Ça n'appartient pas à l'église catholique. Nulle part où j'ai vu quelqu'un être menacé parce qu'il a porté le polo, je n'ai pas entendu. Il n'y a rien qui signale qu'il y a eu menace ici. Ça c'est faux et archi faux", a-t-il déclaré. 

Il rejette également en bloc les allégations selon lesquelles il y aurait des personnalités du pouvoir en place qui auraient distribué de l'argent aux jeunes pour saboter le passage de Moïse Katumbi. 

Mercredi dernier, le cortège de Moïse Katumbi a failli être attaqué à l'entrée de la ville de Kikwit par des jeunes inciviques qui ont été dispersés par les militants et sympathisants du candidat à la magistrature suprême. 

Le n°3 a successivement parcouru la ville de Kikwit, la cité d'Idiofa et le territoire de Masimanimba lors de son passage dans la région de Bandundu. 

Jonathan Mesa, à Bandundu