RDC : le FONAREV organise un colloque axé sur la prise en charge juridique et judiciaire des victimes de violences sexuelles en milieux de conflits

1
Photo d'illustration.

Dans le cadre des 16 Jours d'activisme contre la violence basée sur le genre, le FONAREV a organisé, samedi 25 novembre, un colloque axé sur le thème : "Prise en charge juridique et judiciaire des victimes de violences sexuelles en milieux de conflits". Ces assises ont ont réuni des experts scientifiques et administratifs des questions liées aux violences sexuelles.

Les travaux ont été ouverts par le Directeur Général, Lucien Lundula et par la Directrice générale adjointe, chargée des opérations Emmanuella Zandi, qui a sommairement présenté le Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et autres crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV). 

Ces assises ont servi des cadres en vue d'un partage d'expérience pour aboutir à la mise en place du plan stratégique du FONAREV. 

Face à la presse, le Directeur général du FONAREV, Lucien Lundula a expliqué le bien-fondé de ces assises. 

"Il était question de réunir en ce jour tous les spécialistes et experts dans l'accompagnement des victimes dans le processus judiciaire. Il était important de recevoir les avis des uns et des autres pour constituer notre plan stratégique. Concrètement il est question de savoir, une fois qu'il y a des victimes identifiées, comment est-ce que nous les aidons dans le processus d'accompagnement en justice. La plupart des victimes ont des décisions de justice en leur faveur mais dont les agresseurs sont toujours en liberté. Nous voulons accompagner ces personnes jusqu'à identifier leurs bourreaux et finalement les mettre hors d'état de nuire", s'est-il exprimé. 

Il a fait savoir comment procède le FONAREV pour accompagner les civiles des violences sexuelles. 

"Nous mettons à leurs dispositions des avocats pour les accompagner aux résultats que nous espérons. C'est-à-dire jusqu'à avoir gain de cause en justice. Les victimes ont plusieurs possibilités pour atteindre le FONAREV. Ils peuvent contacter le FONAREV qui a ses bureaux à Kinshasa soit dans ses représentations au niveau des provinces", poursuit M. Lucien Lundula. 

Ces multiples réunions tenues sous l'encadrement du FONAREV visent à mener les victimes à bénéficier de leurs droits et de veilleur à ce que leurs bourreaux subissent la rigueur de la loi.  

"Toutes ces réunions nous permettent de bien recadrer pour savoir comment la victime pourra entreprendre sa démarche judiciaire. Une fois identifier, comment cette personne sera réparée. On fait tout pour que la victime rentre dans ses droits", a renchéri le DG de FONAREV.

En outre, 3 sous-thèmes ont été abordés au cours de ce colloque, à savoir: "Problématique de l'administration de la preuve en matière des violences sexuelles liées aux conflits et aux crimes contre la sécurité de l'humanité", par la Professeure Marie Thérèse KENGE. 

Ainsi que "La loi n° 22/065 du 26 décembre 2022: les avancées et défis dans la prise en charge juridique et judiciaires des victimes" et "La responsabilité pénale pour fait d'autrui en matière des violences sexuelles liée aux conflits et lutte contre l'impunité des seigneurs de guerre", par le Professeur Serge MAKAYA.

Le FONAREV prévoit une autre conférence ce lundi sur comment identifier la victime et réparer ses problèmes.

Cette structure (FONAREV) est considérée comme l'instrument mis en place par Félix Tshisekedi pour soulager les souffrances des femmes victimes des violences liées aux conflits. 

Pour rappel, la promulgation de la loi en décembre 2022, portant sur la protection et la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l'humanité, a marqué une avancée significative dans la lutte contre les violences faites aux femmes en RDC.

Cette loi a permis la création du FONAREV, un établissement public chargé de mettre en œuvre les réparations aux victimes et de contribuer à l'éradication de ces violences.

Jordan MAYENIKINI