RDC: sit-in des militants des mouvements citoyens devant la prison Makala pour exiger la libération de Stanis Bujakera et des prisonniers politiques

Photo d'illustration
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A l’occasion de l’audience de ce vendredi dans l’affaire Stanis Bujakera, une vingtaine de militants membres de la dynamique des mouvements citoyens congolais se sont rassemblés devant la prison Makala pour un sit-in. Objectif : demander la libération de Stanis Bujakera.

« La persécution judiciaire que subit le journaliste Stanis Bujakera devant le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe demeure aujourd’hui le cas emblématique de la volonté manifeste du pouvoir en place de contrôler et/ou faire taire la presse libre et indépendante à l’approche des élections. Depuis 56 jours, Stanys Bujakera est détenu illégalement à Kinshasa pour un article de presse de Jeune Afrique dont il n’est pas l’auteur et qui relève tout simplement de la liberté d’informer dont jouissent les journalistes. Le cas de Stanis Bujakera est malheureusement loin d’être un cas isolé », disait un communiqué de la dynamique des mouvements citoyens publié la veille.

Au cours de l’audience d’aujourd’hui, la défense a renouvelé la demande de remise en liberté provisoire de Stanis Bujakera et la contre-expertise pour dissiper les contradictions du ministère public.

Lire : RDC : les avocats de Stanis Bujakera renouvellent la demande de liberté provisoire et la nomination des contre-experts

La mobilisation des militants des mouvements citoyens visait aussi à demander la libération des prisonniers politiques et des activistes. Ils déplorent le « meurtre du député d’opposition Cherubin Okende, la condamnation expéditive et inique de l’opposant Jean Marc Kabund, de l’activiste de la LUCHA Mwamisyo Ndungo King et du chanteur Delkat Idengo ».

Les activistes dénoncent aussi « l’arrestation arbitraire et la détention illégale des opposants Lens Omelanga d’ENVOL, Mike Mukebayi, Salomon Kalonda, les restrictions des mouvements des opposants candidats à la présidence; des acteurs politiques de l’opposition, des activistes de la société civile et des journalistes qui sont de plus en plus la cible d’attaques diverses de la part des autorités Congolaises ».

Ils annoncent le début de la « campagne de mobilisation pour exiger la libération de Stanys Bujakera et d’autres prisonniers politiques en République démocratique du Congo ».