La rentrée scolaire est hypothétique pour plusieurs villages du territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe). Pour cause, l’insécurité grandissante suite à l’activisme des miliciens Mobondo. Ces derniers occupent plusieurs villages où ils ont incendié, détruit, pillé des écoles et habitations ainsi que les biens de la population qui est actuellement en déplacement, en grande partie.
Alors que les autorités du secteur de l'éducation appellent au retour de tous les chefs d'établissements à leurs postes de travail ainsi que les parents à envoyer leurs enfants à l'école, les déplacés dont une quarantaine de chefs d'établissements de Kwamouth vivant à Bandundu n'ont fait aucun déplacement. Tous ne jurent attendent la restauration de la sécurité dans leurs milieux.
Pour le député national élu de Kwamouth, Guy Musomo, il faut une rentrée scolaire progressive. D'abord pour les villages où règne la paix, le temps que l'État rétablisse la sécurité dans d’autres villages.
« Le territoire de Kwamouth est divisé en deux. Il y a une partie où il y a la sécurité, et une autre où il n'y en a pas. Là où il y a la paix, je pense que la rentrée doit être effective pour l'avenir de nos enfants. Mais là où il y a l'insécurité, le gouvernement doit sécuriser les lieux où les enseignants ne sauront arriver. C'est bon pour la sécurité de ces enseignants mais aussi des élèves », déclare Guy Musomo, élu de Kwamouth.
Parmi les dizaines de villages encore sous occupation figurent notamment Kimono, Engweme, Salongo Mbuntie, Falio, Mbomo.
Contactée par ACTUALITE.CD il y a quelques jours, la directrice provinciale de l'EPST Mai-Ndombe 3 avait invité tous les chefs d'établissements en déplacement à retourner dans leurs postes de travail, leur demandant d'écrire officiellement aux autorités.
Jonathan Mesa, à Bandundu