Face aux tragiques événements survenus mercredi à Goma, où au moins 43 personnes ont perdu la vie et 56 autres ont été blessées lors de violentes manifestations, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a exprimé ses préoccupations et a appelé à une action résolue.
Le cœur du mécontentement à Goma concernait la Mission de stabilisation des Nations Unies en RDC (MONUSCO), la Force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est, ainsi que d'autres agences onusiennes et ONG internationales. Cependant, c'est le bilan humain et les potentiels abus de droits qui ont capturé l'attention de la communauté internationale.
"Les citoyens ont le droit fondamental de s'exprimer librement et de se rassembler pacifiquement", a insisté M. Türk, rappelant la responsabilité des autorités à faciliter et garantir ces droits. Suite à l'annonce par le gouvernement congolais de l'ouverture d'une enquête sur ces incidents, le Haut Commissaire a souligné la nécessité d'une investigation "approfondie, efficace et impartiale". Pour lui, une attention particulière devrait être accordée à l'examen de l'usage de la force par les forces de sécurité lors de ces manifestations.
L'arrestation de 222 personnes, dont des femmes et des enfants, a été une autre source de préoccupation majeure pour le Haut Commissariat. Türk a insisté sur le fait que "le risque de violations des droits de l'homme dans un tel contexte est élevé". Il a exhorté les autorités à garantir le respect des droits de ces détenus et a plaidé pour un accès ininterrompu aux personnes détenues par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme.
Réaffirmant l'engagement de son office à soutenir la RDC dans ces moments cruciaux, Volker Türk a conclu en se disant prêt à travailler étroitement avec les autorités nationales pour s'assurer du respect des normes internationales en matière de droits de l'homme.