En marge du lancement de la session de formation initiale des nouveaux magistrats promotion 2023 " État de droit", le Chef de l'État Félix Tshisekedi a réitéré son engagement d'insuffler un nouveau départ à la justice congolaise suivant la stratégie simple : “l'homme qu'il faut à la place qu'il faut”.
Pour Félix Tshisekedi, cette nouvelle session de formation des nouveaux magistrats nommés concrétise l’un de ses engagements pris, visant à résorber le déficit des effectifs des magistrats au regard de la cartographie judiciaire nationale.
« A travers ces mots, comprenez une fois pour toute que fort de ma patience, je lance un appel ultime à la renaissance de la justice voulue et attendue de tous, une justice qui assure et rassure, particulièrement en cette période charnière de consolidation de notre jeune et précieuse démocratie. Celle-là même qui, non seulement permet de dire le droit, mais aussi et surtout de nous convaincre tous, justiciers et justiciables que le droit, alors le vrai a été dit. Ce tableau non exhaustif que je viens de dresser devrait sonner en vous comme une interpellation citoyenne et patriotique, mieux une mise en cause du système fonctionnel actuel. Il s’agit bien de l’appel à votre conscience individuelle et collective en tant que magistrats, acteurs majeurs dans la construction d’un Etat de droit voulu par tous », a dit Félix Tshisekedi dans son discours de circonstance samedi 15 juillet 2023 devant plusieurs membres du gouvernement, responsables des instances judiciaires et autres autorités civiles et militaires.
Se basant sur les saintes écritures Proverbes au chapitre 14, verset 34, je cite : « La justice élève une nation », Félix Tshisekedi affirme également que la justice élève une nation et sans une bonne justice une nation ne peut se relever.
« Cette prescription demeure l’un des piliers du pacte citoyen qui caractérise la justice comme étant un rempart dont la mission principale est de protéger les personnes, garantir les règles du vivre ensemble, les droits et les devoirs de chacun ainsi que les conditions d’une société apaisée. Bref, sans la justice, il n’y a pas de développement possible. Comme pour dire que l’absence de justice est une banalisation du mal. Mais un système judiciaire efficace est un moyen de dissuasion et de paix », a-t-il fait savoir dans son discours.
Et de poursuivre :
« C’est pleinement conscient de ce rôle attendu dans la construction de notre Etat que je suis régulièrement revenu sur les questions lancinantes de la corruption et de l’impunité des criminels ainsi que sur les autres antivaleurs qui, généralement, accentuent la descente aux enfers de notre pays. Dans ces conditions, la justice ne saurait être ce régulateur vers lequel accourent les citoyens lorsqu’elle-même est immergée par des pratiques corruptives et autres agissements qui n’inspirent plus confiance, s’invitant de ce fait sur le banc des accusés ».
« S’il y a un bémol à mettre sur mon bilan, je ne suis pas satisfait du bilan dans le domaine de la justice. J’ai beaucoup compté sur le pouvoir judiciaire. Comme on le dit dans la bible, la justice élève la nation. Malheureusement dans notre cas, la justice détruit notre Nation », avait déclaré le Chef de l'État Félix Tshisekedi qui répondait aux questions des congolais par l’intermédiaire de sa porte-parole Tina Salama.
Depuis son accession à la magistrature suprême Félix Tshisekedi s'est toujours montré très critique à l'endroit de la justice congolaise. Il dit avoir tout mis en œuvre pour essayer de faire comprendre, surtout aux chefs des institutions, sa vision. Mais malheureusement, il n’a pas l’impression qu’ils émettent sur le même diapason. Pour lui, la justice pourrait être considérée comme la tache d’huile sur son premier mandat.
Clément MUAMBA