A la fin de son séjour chinois, Félix Tshisekedi « pressé » de dérouler et d’accélérer la mise en oeuvre de la coopération globale et du partenariat stratégique avec l’empire du milieu

Félix Tshisekedi en Chine
Félix Tshisekedi en Chine

Félix Tshisekedi est satisfait de sa visite d’Etat en Chine. Plusieurs documents faisant office de mémorandum d'entente entre les deux parties ont été signés. Cela permet à la Chine et à la RDC de réchauffer leurs relations et d’élargir le champ de la coopération au-delà de la Convention de collaboration signée entre le gouvernement congolais et le Groupement d'entreprises chinoises en 2007. Ladite convention est basée sur un modèle « ressources naturelles contre infrastructures ».

« Le bilan, il est positif. Nous avons fait cette convention et nous sommes mis d'accord pour aller très vite en besogne. Immédiatement à notre retour à Kinshasa, nous allons faire le point de tout ce qui s'est passé ici et en coordination avec nos amis chinois. Nous allons impulser. Le nouvel ambassadeur qui va entrer en fonction très bientôt va arriver.  Déjà pour vous dire, et il va vite présenter ses lettres de créances pour être immédiatement opérationnelle, donc nous sommes vraiment pressés de dérouler vraiment et pour le bonheur de nos peuples respectifs et de nos pays », a déclaré le chef de l’Etat congolais. 

L’enjeu pour Kinshasa est de dépasser les MOU qui sont des textes dénués de valeur juridique contraignante.

« Il faudrait transformer ces MOU en engagement. Il ne faut pas négliger le mémorandum d'entente parce que ce sont des prédispositions à s'engager. Ensuite, on s'engage fermement et la Chine s'est déjà engagée en République démocratique du Congo. Ce n'était pas dans un contexte profitable à nos deux pays. Maintenant en fait, nous ne faisons que rectifier le tir et la Chine garde son intérêt. D'ailleurs, il est même croissant pour la République démocratique du Congo », a ajouté Félix Tshisekedi. 

Le Chef de l’Etat veut que ce nouveau partenariat inaugure un nouveau type de rapport entre son pays et toutes les autres entités.

« L'essentiel ici, c'est comme j'ai toujours dit, c'est de bien comprendre nos intérêts partagés et surtout d'en sortir gagnant-gagnant, satisfait de part et d'autre. Donc si c'est cela que nous recherchons. Je suis sûr que nous allons l'atteindre parce que nous savons ce que nous voulons et les Chinois savent ce qu'ils veulent. On a simplement redéfini ce partenariat pour en faire quelque chose de rayonnant et d'exemplaire, surtout pour l'Afrique, parce que la Chine est beaucoup, elle est très présente en Afrique. Il y a à boire et à manger dans ce qu'on dit sur sa présence en Afrique, mais en réussissant ce partenariat en le relevant au niveau stratégique global. Nous pensons pouvoir envoyer un message à l'Afrique tout entière sur la possibilité de faire de grandes choses dans la coopération Sud-Sud », a précisé. 

Des mois d’échanges et de discussions vont se poursuivre. Il concerne aussi le rapport public-privé avec en toile de fond les différends qui impliquent notamment Tenke Fungurume Mining (TFM), deuxième producteur de cobalt et l'un des principaux producteurs de cuivre au monde.Il ya aussi les différents litiges autoure de la Sicomines, la coentreprise née la Convention de collaboration signée entre le gouvernement congolais et le Groupement d'entreprises chinoises.

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