Félix Tshisekedi s’est montré réaliste dans ses attentes vis-à-vis de la Chine sur le plan sécuritaire. A la fin de son séjour, le Chef de l’Etat s’est prononcé sur ce qu’il attend de la coopération avec l’empire du milieu dans ce secteur.
« La République populaire de Chine est membre permanent du Conseil de sécurité. Elle dispose d'un droit de veto. Cela veut dire que c'est un pays dont la voix compte énormément et aujourd'hui la Chine a en plus acquis de l'influence à travers le monde », a déclaré le Chef de l’Etat congolais.
La Chine est dans le top 10 des pays contributeurs en soldats et policiers dans les missions onusiennes de maintien de la paix.
« Elle peut être un partenaire très important pour la recherche de la paix que nous souhaitons évidemment. Nous ne lui demandons pas de prendre fait et cause. Nous sommes ici dans le contexte des relations internationales, ça ne se fait pas. Mais elle a exprimé clairement sa volonté de voir le Congo pacifié et rester dans son intégrité. C'est clair, il n'y a pas meilleur appui à la République démocratique du Congo, à la paix en République démocratique du Congo, que celui-là », a ajouté Félix Tshisekedi.
A l’issue de la visite de Félix Tshisekedi en Chine, l’Empire du milieu a demandé aux pays de la région de grands lacs africains à respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies ainsi que ceux de l'Acte constitutif de l'Union africaine, à respecter et à garantir la souveraineté, la sécurité et l'intégrité territoriale de chaque État membre.
La Chine a condamné les actes de violence et de violation des droits de l'homme des groupes armés, a exprimé sa solidarité au peuple congolais, « victime des actes criminels ». Elle a rappelé qu’elle soutient la restauration de la confiance et de la paix par la mise en œuvre du processus de Nairobi et de la feuille de route de Luanda. Sans beaucoup se mouiller, sans se prononcer ouvertement sur l’agression rwandaise tant décriée par les autorités congolaises, la Chine a simplement déclaré qu’elle soutient les efforts des organisations régionales pour rétablir la paix et la sécurité dans l'Est de la RDC. Suivant la position officielle des Nations unies, Xi Jinping et son pays ont dit soutenir « fermement la recherche des solutions africaines aux problèmes africains ».
C’est d’ailleurs le chinois Juang Xia qui est envoyé spécial pour la région des Grands Lacs. Il a succédé depuis janvier 2019 l’algérien Said Djinnit à ce poste.
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