RDC: les USA préoccupés par le traitement infligé aux manifestants du 20 mai 

Militaires et policiers déployés pour réprimer la marche de l'opposition à Kinshasa
Militaires et policiers déployés pour réprimer la marche de l'opposition à Kinshasa

Les Etats-unis d’Amérique se sont prononcés ce lundi au sujet « de l’usage disproportionné de la force » lors de la manifestation du 20 mai 2023. Washington a épinglé particulièrement le cas de l’agression d’un mineur. 

Les autorités américaines à travers leur ambassade à Kinshasa réitèrent leur engagement « en faveur du droit de se réunir, de la liberté d'expression et de la liberté de la presse ».

Et d’ajouter: 

« Ces droits sont le fondement d'une démocratie saine. Nous soutenons le droit du peuple congolais à manifester pacifiquement pour exprimer ses préoccupations et ses aspirations ». 

Les USA soulignent également l'importance d'exercer ces droits de manière pacifique.

« Nous saluons l'engagement rapide du gouvernement de la RDC à identifier et à détenir les agents de sécurité responsables d'un usage disproportionné de la force et nous accueillons l'affirmation par le ministre des Droits Humains de l'importance de la justice pour les victimes de violations des droits de l’homme », ajoute le communiqué.

La Police Nationale Congolaise (PNC) a livré son bilan de la manifestation de l’opposition tenue samedi à Kinshasa. Aucun chiffre n’a été donné sur les victimes civiles. Cependant, trois policiers ont été arrêtés suite à la brutalité exercée sur les manifestants et sur un mineur.

La PNC dit avoir dénombré au moins 27 agents de l’ordre blessés dont 3 se trouvent dans une situation grave et un dans un état comateux. Elle rapporte également qu’un journaliste a été tabassé « par une bande de manifestants surexcités ».

Ce bilan fait état également d’une vingtaine d’arrestations parmi lesquelles celles concernant les présumés auteurs d’actes de vandalisme visant le sous-commissariat de Kianza. La Police affirme aussi avoir ravi six machettes « des mains de certains manifestants drogués venus semer le chaos ».