RDC: 19 morts et un centre de santé saccagé lors d’une attaque ADF à Kirindera près de Kyondo

Des traces de sang dans une maison attaquée par les ADF à Beni
Des traces de sang dans une maison attaquée par les ADF à Beni

Des rebelles ADF ont lancé une fois de plus une attaque meurtrière contre un village dans l'Est de la RDC. Il s'agit du village de Kirindera situé à 9 km de Kyondo, en groupement Masiki-Kalonge, en chefferie des Bashu (territoire de Beni), dans une région qui ouvre la voie vers le graben, bastion des rebelles. Le bourgmestre de la commune rurale de Kyondo qui revient du lieu du drame indique à ACTUALITE.CD que ces rebelles venus de Kasaka ont, au cours de leur assaut nocturne, ciblé un centre de santé, un centre d'accueil (hôtel) et des maisons des civils, tuant au moins 19 personnes, avant de repartir. 

"C'était à 1 heure du matin (de ce dimanche 12 mars, ndlr). Ils ont fait incursion dans un centre de santé de Kirindera où ils ont tué deux personnes, dans un motel (centre d'accueil, ndlr) ils ont tué 11 personnes, et dans le village 4 autres, et dans la vallée (le graben, lieu de provenance des assaillants, ndlr) ils ont tué deux autres personnes. Ce qui fait un total de 19 personnes tuées. Ils ont incendié l'hôtel, 5 motos, une voiture et plusieurs maisons incendiées, et saccagé le centre de santé", rapporte à ACTUALITE.CD le bourgmestre Joachim Vyaghula.

Il rassure avoir conduit une équipe militaire d'intervention à Kirindera, un village qui manquait des forces de sécurité. 

Ce n'est pas le premier assaut des rebelles dans cette région. En novembre 2021, ils avaient attaqué le village de Kisunga, tuant des dizaines d'autres civils.

Cette attaque intervient après une autre, la plus meurtrière, enregistrée le 8 mars dernier à Mukondi et Mausa, dans le groupement Buliki, toujours dans le territoire de Beni, tuant près de 40 civils. Des attaques vécues à hauteur alors que les rebelles islamistes sont aujourd'hui traqués dans le graben par des forces conjointes des armées congolaise et ougandaise. 

Claude Sengenya