Au moins 19 morts sont comptés ce jour parmi les déplacés de Kwamouth dans la ville de Bandundu (Kwilu) depuis le mois d'août, selon les autorités provinciales. Ces déplacés ont fui leurs milieux à la suite des affrontements déclenchés en juin dernier entre les Teke et Yaka. Jusqu'à ce vendredi, il y avait au total 8 corps à la morgue dont quatre ont été inhumés par le gouvernement provincial et la mairie, tandis que quatre autres traînent encore au froid.
D'après le directeur de cabinet du ministre provincial des affaires humanitaires qui livre l'information, les conditions de vie des déplacés ne sont pas toujours améliorées. Depuis le départ de Médecins sans frontières (MSF), les déplacés n'ont plus accès aux soins de santé gratuits.
" Ces décès-là sont dus à diverses pathologies. Nous avons constaté les cas de malnutrition, les cas de diarrhée et de paludisme. Nous avons constaté l'accumulation des cas de décès suite au départ de Médecins sans frontières qui était ici, qui assurait la prise en charge gratuite des malades", a déclaré Jérémie Bikele, directeur de cabinet du ministre provincial des affaires humanitaires du Kwilu.
Pour les funérailles, le gouvernement provincial et la mairie prennent en charge les frais de la morgue et d'inhumation.
Depuis juin dernier, plus de 200 personnes ont trouvé la mort au territoire de Kwamouth. Les mêmes violences ont touché le territoire voisin de Bagata en septembre dernier où plus de cinquante décès sont comptés. Actuellement, les violences ont tendance à se diriger vers la province du Kwango dans les localités situées en face du secteur Wamba, dans le territoire de Bagata. C'est le cas du village Bitadilwasa où la présence des assaillants est signalée par les services de sécurité, d’après les sources de ACTUALITE.CD.
Jonathan Mesa à Bandundu