Dans les provinces affectées par les conflits, 369 violations et atteintes aux droits de l’homme ont été documentées au mois d’octobre. Selon le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo cette situation a entrainé la mort d’au moins 210 personnes (163 hommes, 37 femmes et 10 enfants) soit une augmentation de 67% par rapport au mois précédent (126 personnes, y compris 106 hommes, 13 femmes et sept enfants). Toujours selon la même source, ceci reflète une augmentation d’au moins 65% du nombre d’exécutions sommaires commises par les membres de groupes armés.
« Cette situation s’explique d’une part par une augmentation des attaques des membres des Forces Alliées de Défense (ADF) dans le Grand Nord et en Ituri, ainsi que par l’activisme accru des groupes armés dans le Petit Nord, dans le territoire de Masisi, où plusieurs groupes se disputent les zones précédemment occupées par les FARDC et le territoire de Rutshuru, avec la reprise des affrontements entre le M23 et les FARDC », explique le BCNUDH.
Le Nord-Kivu est resté la province la plus affectée, avec 237 violations et atteintes aux droits de l’homme documentées, soit 64% des violations documentées dans toutes les provinces affectées par les conflits ; suivi du Sud-Kivu (47 violations et atteintes, soit 13%), de l’Ituri (45 violations et atteintes, soit 12%) du Tanganyika (37 violations et atteintes, soit 10%) et du Maniema (3 violations et atteintes, soit 1%).
Au total, au cours du mois d’octobre 2022, le BCNUDH a documenté 429 violations et atteintes aux droits de l’homme sur tout le territoire de la République démocratique du Congo, soit une légère augmentation de 3% par rapport au mois de septembre 2022 (416 violations).