Une trentaine des jeunes femmes (étudiantes, entrepreneures, commerçantes et autres) ont pris part ce 07 novembre à une matinée d’échanges autour de l’appropriation du processus électoral par la jeune fille, organisée par le département de la jeunesse de la Dynamique des femmes candidates de la RDC. Durant trois heures, les participants ont eu droit aux exposés et séances des questions avant de chuter sur des recommandations ainsi qu’un briefing sur les prochaines étapes.
Parmi les panélistes, Joséphine Ngalula, représentante des organisations de la société civile, défenseures des droits des femmes auprès de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Elle a exposé sur les outils genres de la CENI et leurs incidences sur la promotion de la femme dans le processus électoral congolais.
« Il s’agit notamment du plan opérationnel 2021-2026, qui n’épargne pas la dimension jeunesse, la stratégie genre et inclusion ainsi que son plan d’action, la sensibilisation et la politique Genre (…) Nous nous appuyons sur les instruments internationaux, régionaux, nationaux tels que la résolution 2250 (Jeunesse, Paix et Sécurité) du Conseil de sécurité des Nations Unies qui s’intéresse à la participation des jeunes à tous les niveaux de prise des décisions. (…). Être jeune ne suffit pas pour occuper des postes politiques, il faut se former, accepter d’être coaché et être capable d’oser postuler aux postes de responsabilité », a-t-elle dit aux participants.
Déborah Nyamugabo, Secrétaire général adjoint au sein du Parti national de la nouvelle énergie du Congo (PNEC), a abordé la problématique de la situation de la jeune femme dans les partis et regroupement politiques de la RDC.
« Il y a de nombreux défis qui limitent la participation des jeunes et particulièrement des jeunes femmes en politique. Il s’agit de la pauvreté, l’éducation ou les pesanteurs socio-culturelles. Et nous avons pu interpeller les participantes sur l’existence des instruments juridiques qui favorisent leur intégration en politique et qu’il faudrait connaître et s’appuyer sur ces textes pour se faire une carrière dans ce secteur », a-t-elle expliqué.
La formation pour les potentielles candidates
Pacifique Nkunzi, avocat et panéliste a parlé des innovations genre dans la loi électorale et leurs mesures d’application, comment consolider les acquis. Il a notamment évoqué le fait que les partis qui alignent 50% de femmes sur des listes électorales seront exemptés du paiement de la caution.
Enfin, la coordonnatrice du département de la jeunesse, Ruth Mbuyi a ajouté, « nous avons atteint notre objectif, celui de motiver la jeune fille à s’approprier des différentes étapes du processus électoral, nous l’avons appelée à postuler lorsque les postes à pourvoir sont publiés par la CENI, à se faire enrôler lorsque que cette étape arrivera, à postuler lorsque viendra le tour des élections (…) après cette étape, nous allons organiser des séances de formation, de renforcements de capacités, de coaching politique pour les jeunes femmes potentielles candidates, nous irons dans les quartiers de la RDC, des universités et églises », a-t-elle fait savoir.
Il faut aussi noter que Marie-Josée Ntshaykolo, coordonnatrice du Programme Voix et Leadership des femmes du Centre Carter, l’un des partenaires de la DYNAFEC a également pris part à cette activité. Yvette Tembo, vice-coordonnatrice de la DYNAFEC a mentionné aussi que des sensibilisations seront organisées aussi avec les responsables des partis et regroupements politiques en faveur de la prise en compte du genre.
Prisca Lokale