Georges Nzongola Ntalaja, représentant de la RDC aux Nations unies, s’est exprimé mercredi sur l’insécurité dans la partie est du territoire congolais.
Il s’est notamment interrogé sur la résurgence du M23. « Aujourd’hui, le M23 dispose d’un arsenal de combat supérieur à ceux de la MONUSCO et des FARDC », a-t-il fait valoir, ajoutant qu’il était en mesure d’abattre des hélicoptères militaires, de terroriser la province du Nord-Kivu et de commettre d’autres crimes dans l’est du pays.
Comment expliquer la réapparition de ce groupe après cette longue absence, et qui est derrière ce groupe, qui était apparemment désarmé et sous la garde du Rwanda et de l’Ouganda ?, a-t-il demandé avec gravité.
Pourquoi la communauté internationale et les Nations Unies ne veulent pas associer ce groupe avec l’État du Rwanda?, a encore demandé M. Nzongola-Ntalaja avant d’affirmer, documents à l’appui, que « le M23 est une milice de l’armée rwandaise ».
Ainsi, la RDC demande donc au Conseil d’allouer à la MONUSCO des moyens suffisants, d’actualiser son armement et d’améliorer la qualité de ses équipements.
« Le plus important dans une situation de guerre sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies est la protection des civils », a-t-il dit.
Au Conseil de sécurité, il a demandé de condamner fermement « l’agression criminelle du M23 contre la RDC et tous ses appuis, en commençant par l’État du Rwanda et son Président », de sommer le M23 de quitter immédiatement et sans conditions le territoire congolais, d’appuyer le processus de Nairobi ou encore d’exiger de tous les groupes armés, sans exception, de déposer les armes pour rejoindre le P-DDRCS.
Contexte
Cette réunion du conseil de sécurité a été marquée par l’exposé exhaustif de la Représentante spéciale du Secrétaire général dans le pays et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita, mais aussi par un échange de vues tendu entre les représentants congolais et rwandais.
La cheffe de la MONUSCO a également rapporté que les offensives du M23 ont un impact majeur sur les civils. Plus de 170 000 personnes se sont déplacées. Elle a plaidé pour que le Conseil redouble ses efforts en faveur d’une désescalade rapide de la situation et du désarmement sans condition du M23.