Le Burundi soutient qu’une « attention particulière doit être réservée aux revendications légitimes de la RDC sur la défense de sa souveraineté »

ACTUALITE.CD

Depuis le début de la crise RDC-Rwanda, l’axe Kinshasa-Burundi s’est renforcé. Dans différentes réunions, le Burundi ne cache pas son soutien à la RDC. Evariste Ndayishimiye a d’ailleurs été  le seul dirigeant de la sous-région à avoir accepté de tendre la main aux rebelles originaires de son pays qui sont actifs dans la partie du territoire congolais.

Ce mercredi 29 juin, il a réitéré sa position au cours d’une réunion au conseil de sécurité.  Zéphyrin Maniratanga, représentant permanent du Burundi aux Nations-Unies, a estimé qu’une attention particulière devrait aussi être réservée aux revendications légitimes de la RDC en ce qui concerne le respect et la défense de sa souveraineté. 

Le représentant burundais a indiqué que son pays ne ménagera aucun effort pour la promotion des relations de bon voisinage avec tous les pays dans la sous-région, afin que règne la paix et qu’il soit possible de s’attaquer aux principaux défis qui se posent aussi bien au niveau régional qu’international, comme la sécurité, les changements climatiques, la relance économique ou la lutte contre la pauvreté.

Dans son discours, Il a également privilégié les solutions africaines aux problèmes africains et a salué le leadership du Président kényan sur la question sécuritaire dans la région.

Pour lui, la lutte contre les groupes armés et terroristes locaux et étrangers qui pullulent dans l’est de la RDC, ainsi que contre les guerres par procuration, doivent demeurer une priorité des États de la région afin de stabiliser définitivement cette sous-région.

Contexte

Cette réunion du conseil de sécurité a été marquée par l’exposé exhaustif de la Représentante spéciale du Secrétaire général dans le pays et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita, mais aussi par un échange de vues tendu entre les représentants congolais et rwandais.

La cheffe de la MONUSCO a également rapporté que les offensives du M23 ont un impact majeur sur les civils. Plus de 170 000 personnes se sont déplacées. Elle a plaidé pour que le Conseil redouble ses efforts en faveur d’une désescalade rapide de la situation et du désarmement sans condition du M23.