RDC : l'APNAC révèle qu'en 2021, le pays a connu un manque à gagner de plus de 62 milliards USD suite aux faits de corruption (Pasi Zapamba)

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Le député national Jean-Pierre Pasi Zapamba, président du Réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC-RDC). Ph. ACTUALITE.CD.

Le Réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC-RDC) annonce que son nouveau rapport des dénonciations sur les faits de corruption en RDC dénonce le manque à gagner que connaît la RDC suite aux faits de corruption, évalué à plus de 62 milliards USD et 10 sites miniers artisanaux illégaux au cours de l'année 2021. 

Ce rapport qui sera bientôt publié couvre la période allant de janvier à décembre 2021. Il a été constitué sur base des dénonciations téléphoniques faites via le numéro vert de l'APNAC-RDC (0827741441).

Le président de l'APNAC-RDC, le député national Jean-Pierre Pasi Zapamba a restitué à la presse le contenu de leur rapport des dénonciations sur les faits de corruption en RDC au cours de l'année 2021. Il a insisté sur le fait que cette somme qui aurait échappé au Trésor public est la sommation des faits dénoncés par la population à travers le numéro vert de l'APNAC-RDC.  

"Aujourd'hui, pour le rapport que nous allons publié en 2022 concernant la période de 2021, il y a 69 cas des dénonciations, évalués à 62 645 621 915 dollars américains (Soixante-deux milliards, six-cent quarante-cinq millions, six-cent vingt-un mille, neuf-cent quinze) et 10 sites miniers artisanaux illégaux. C'est le peuple qui parle. Ce sont les dénonciations du peuple", révèle le député Pasi Zapamba.

L'élu de Kwango déplore le fait que la justice et le gouvernement ne s'approprient pas des rapports des dénonciations que produisent l'APNAC. A l'en croire, la justice congolaise constitue la principale entrave à la lutte contre la corruption en RDC par ses agissements qui ne reflètent pas l'Etat de droit.

"Nous déplorons le fait que nous n'avons pas le mécanisme pour pouvoir investiguer. Le gouvernement dispose d'un arsenal des services en commençant par la justice, il y a des structures de contrôle, des services spécialisés, qui doivent en principe lire ce rapport et s'en servir. Il ne faut pas attendre qu'on apporte des preuves. Le comble est que la justice ne contribue pas à la lutte contre la corruption. Les efforts de lutte contre la corruption sont anéantis par le comportement de notre justice. Il suffit constater l'issue des interpellations des personnes interpellées pour faits de corruption. Les personnes ayant détourné des millions sont en liberté sans avoir rendu l'argent détourné au trésor public", a-t-il déclaré. 

Notons que dans son rapport des dénonciations sur les faits de corruption publié en 2020, l'APNAC-RDC avait comptabilisé 148 cas dénoncés par la population, dont le manque à gagner pour le pays était évalué à   7 milliards 979 152 682 USD et 150 terrains de l'Etat spoliés. 

Jordan MAYENIKINI