Table ronde sur l’accord signé entre le gouvernement et Dan Gertler: retour sur les principales zones d’ombre

Dan Gertler signant l'accord avec la partie congolaise
Dan Gertler signant l'accord avec la partie congolaise

Quelle est la teneur du protocole d’accord historique entre l’homme d’affaire israélien Dan Gertler et l’Etat congolais ? Trois semaines après sa signature, le texte qui a permis à l’Etat de récupérer des actifs miniers et pétroliers, estimés à 2 milliards de dollars en échange notamment d’abandon des poursuites demeure secret. De nombreuses voix ne cessent de demander qu’ils soit rendu public. Après moult critiques, la présidence a décidé d’organiser une table ronde de deux jours sur cette question. Selon Guylain Nyembo, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, cette activité est organisée « pour des raisons de transparence et de cohérence dans la communication de cet accord historique et de grand intérêt national ». Deux jours pour y voir plus clair. Les échanges se clôturent ce jeudi.

Transparence, c’est le maître-mot de ces assises mais sans doute pas compris de la même manière

Si la société civile salue l’initiative de la présidence de la république, Elle espère qu’au cours des échanges les autorités vont présenter l’intégralité de l’accord passé entre le gouvernement et l’homme d’affaire israélien.

Cependant, avant même la tenue de la réunion, certains participants comme les organisations membres de la Coalition le Congo n’est pas vendre (CNPAV) se montraient déjà méfiantes. 

Elles ne comprenaient pas comment et pourquoi les termes de références n’avaient pas été partagés avec les participants, malgré les assurances données pendant les discussions préparatoires.

Le gouvernement justifiait la non-publication du contenu de cet accord par les clauses de confidentialité qui l’entourent.

C’est à quoi le Congo n’est pas à vendre oppose les prescris du code minier qui imposent la publication de tous les contacts miniers, leurs annexes et avenants dans le Journal officiel et sur le site web du ministère des mines endéans soixante jours de la date de leur signature. »

Selon les informations de ACTUALITE.CD, l’autre combat de la société civile concerne le flou sur les royalties perçues par Dan Gertler dans le cadre de trois projets miniers, KCC, Mutanda Mining et Metalkol au sud-est du pays. Elles sont estimées par les ONG à près de 1, 7 milliard de dollars de dollars.

Enfin, il y a la question de la justice et de ce que les ONG appellent victimes congolaises des actions de Dan Gertler.

À l'heure actuelle impossible de dire ce que donnera cette initiative présidentielle.