RDC: le gouvernement veut quitter la modeste production de 26 000 barils par jour, le projet de lancement d’appels d’offre de 16 blocs pétroliers officiellement adopté 

Pétrole brut/Ph droits tiers

Le dossier en rapport avec le projet de lancement d'appels d'offres sur les blocs pétroliers ouverts à l'exploration dans les différents bassins sédimentaires de la République Démocratique du Congo a été approuvé ce vendredi 8 avril lors de la 48e réunion du conseil des ministres. Ce, après sa présentation par le ministre des Hydrocarbures Didier Budimbu.

Il a précisé que cette attribution des droits d'hydrocarbure vise la production des ressources pétrolières de la République Démocratique du Congo en vue de l'amélioration des recettes de l'État d'une part et de l'augmentation de la production nationale qui doit quitter la zone modeste de 26 000 barils/jour d'autre part. 

"Pour y parvenir, 16 blocs pétroliers ont été sélectionnés pour cette première phase d'appels d'offre ouverts ou restreints conformément aux textes légaux et réglementaires à la matière. Il s'agit pour le bassin côtier de 3 blocs, Nganzi, Yema 2 et Makamba Makanzi 2, pour la cuvette centrale 9 blocs Mohero, Upemba, bloc 4, bloc 4B, bloc 6, bloc 18, bloc 21, bloc 22 et bloc 25, pour le graben Tanganyika 4 Blocs : Kibanga Kishose, Kalemie, Kituku Molero et Mulula Lubanga Mwala", explique le compte-rendu de la réunion fait par le ministre de la communication et médias Patrick Muyaya.

C’est un vieux projet qui a toujours été rejeté et critiqué par la société civile qui craint notamment les conséquences sur le plan environnemental.

Avec l'aval du conseil, poursuit le compte-rendu de la 48e réunion du conseil des ministres, le ministre des Hydrocarbures va mettre en place une commission ad hoc composée de 15 membres et recourir à une expertise qualifiée en appui à celle-ci pour veiller au respect des étapes de la procédure d'appel d'offre. 

La crise qui touche Kinshasa couvait depuis une dizaine de jours. C’est en début de cette semaine que la pénurie de carburant a été remarquable à cause des longues files de véhicules qui étaient bien visibles dans les stations-services. 

Pour tenter de maîtriser la crise, le gouvernement envisage également d’augmenter légèrement le prix du carburant à la pompe. Actuellement, le litre d’essence se vend à 2095 FC. Ce prix pourra varier dans les prochains jours. Ce qui aura comme conséquence notamment la hausse du prix de transport et des plusieurs biens et services.

Clément Muamba