La République démocratique du Congo a validé son système d'information des sauvegardes environnementales et sociales. Il s’agit d’un premier résumé d’informations, ainsi que d’un site web et une base des données pour le contrôle des forêts de la République démocratique du Congo. C'est FONAREED (Fonds national REED) en partenariat avec l'ONU Environnement qui ont procédé à cette validation le 5 avril 2022 à Kinshasa.
La validation du système d'information des sauvegardes environnementale et sociale est un pas de géant que vient de faire la République démocratique du Congo vers l'accès au financement de compensation d’évitement des émissions de la déforestation et la dégradation des forêts.
"Ces outils vont servir pour renseigner sur la façon dont les sauvegardes sont mises en place en RDC. Et la façon dont elles sont respectées. Car nous savons que près de 60% de la population congolaise vit de la forêt et dans la forêt. Nous devons nous assurer que toute activité qui a lien avec la forêt n’impacte pas négativement sur leur vie et leur milieu", a expliqué Victor Kabengele, coordonnateur adjoint du FONAREDD.
Et d'ajouter :
"La République démocratique du Congo est un pays engagé dans le système des Nations Unies REDD+ depuis plusieurs années. Le pays avait accompli jusqu’à présent trois éléments clés qui permettent à un pays d’accéder aux paiements basés sur les résultats dans le cadre du processus REDD. Il s’agit du développement d’une Stratégie nationale REDD+, la présentation d’un niveau de référence forêts (NRF) et le développement d’un système de surveillance des forêts (SNSF). Cependant, il lui manquait un élément clé pour être éligible aux paiements. Il s’agit du développement d’un système d’information des sauvegardes (SIS)".
Pour aboutir à ce stade de validation, la Vice-Premier Ministre en charge de l'Environnement et Développement durable avait mis en place une task force depuis l'année dernière afin de manifester l'intérêt de la RDC pour accéder au fonds REDD. Ladite task force était composée des représentants du cabinet de la VPM-MEDD, la CN-REDD, le FONAREDD, la DDD, la DIAF et le GTCRR.
« Cette Task force a travaillé pendant plusieurs mois sur le processus de finalisation de cette quatrième condition. La proposition de SIS a été soumise à un processus d’examen et de retour d’information avec toutes les parties prenantes représentées ici en ce lieu. J’encourage toutes les parties prenantes à contribuer par vos ultimes commentaires et observation à la finalisation de cet important maillon des éléments clés requis par la CCNUCC, la coalition LEAF, ainsi que par d’autres partenaires de marchés carbones », a dit Benjamin Toirambe, Secrétaire général à l’Environnement et Développement durable.
En attendant, l'usage du système d'information de sauvegardes environnementales et sociales sera l'objet de vulgarisation à travers la République démocratique du Congo.