Lutte contre la corruption : plusieurs journalistes formés par le PNUD sur la “critique sociale et la surveillance de la qualité de la gouvernance” en RDC

des journalistes formés à la lutte contre la corruption
Ph. ACTUALITE.CD

Le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) a organisé, du 20 au 23 décembre dans la localité de Zongo (Kongo central), une formation à l'intention des journalistes sur le thème “journalisme d'investigation et système d'intégrité publique en RDC”. 

Pour le chef de projet lutte contre la corruption au PNUD, Joseph Mango, cette formation avait pour but de former les journalistes afin de leur permettre de faire le monitoring de la gestion des services publics pour la “détection des actes de corruption à apporter au parquet et aux cours et tribunaux”. 

" Dans le cadre du projet d'appui à la lutte contre la corruption, les médias de manière générale font partie des partenaires de ce projet là. Il est prévu de réunir les journalistes afin de les former pour qu'ils puissent faire le monitoring de la gestion des services publics et dans ce cadre là faire de la détection des actes de corruption à apporter au parquet et aux cours et tribunaux. Alors il faut armer ces journalistes là en techniques d'investigation sur les notions élémentaires des droits procédure pénale et procédure civile. Ce qui va leur permettre de faire le travail de manière indiquée. Les journalistes font partie des personnes dont le pays a besoin afin de détecter les actes de corruption et de les porter devant les cours et tribunaux ", a expliqué, à ACTUALITE.CD, Joseph Mango. 

Pour sa part, le professeur François Elika, spécialiste des partenaires et mobilisation des ressources au PNUD, a fait savoir qu'il a été question d'attirer des journalistes sur le fait qu’ils ont un rôle de critique sociale, un rôle de surveillance de la qualité de la gouvernance dans le pays.

" Les journalistes peuvent contribuer à jouer à travers ce rôle un impact, à influer sur une bonne dynamique dans le cadre de la lutte contre la corruption. L'avantage ici est que les journalistes se structurent en réseau, ils vont se mettre autour d'un plan d'action sur un certain nombre d'axes qu'il faut actionner qui vont constituer des mécanismes d'alerte de l'opinion pour exiger un autre modèle de gouvernance. Donc des journalistes peuvent se mettre en réseau et  considérer que ça va constituer en réalité une pression, pour qu'on puisse assister à l'émergence d'un modèle de gouvernance beaucoup plus respectueux des exigences de l'intégrité publique. En ce moment là, les gouvernants vont se sentir suivis, l'alerte va être actionnée , et en ce moment les conditions de rédevabilité peuvent être plantées ", a-t-il déclaré.

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Cette session de formation avait  aussi pour but de stimuler ainsi qu’à renforcer les capacités des hommes et des femmes journalistes sur les questions relatives à la promotion de la redevabilité à travers la lutte contre la corruption afin d’enrichir leurs connaissances pour traiter et vulgariser les différents outils de contrôle citoyen. Bien, il a été question d'améliorer les connaissances des journalistes sur les différents mécanismes de lutte contre la corruption et de renforcer le partenariat entre le PNUD et les médias.

Ivan Kasongo