RDC : Antipas Mbusa Nyamwisi réélu pour un mandat de sept ans à la tête du RCD-KML

Photo d'illustration
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Les travaux du 2e congrès dit de "renaissance" du Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani, mouvement de libération (RCD-KML) se sont clôturés jeudi 16 décembre 2021 à Kinshasa. Antipas Mbusa Nyamwisi a été réélu président national du parti avec 143 voix pour un mandat
de sept ans. 

À la clôture de ces assises, d'autres résolutions ont été adoptées en rapport avec divers secteurs de la vie nationale. Pour Antipas Mbusa Nyamwisi, ces résultats prouvent que le parti a compris son rôle de toujours s'auto-examiner afin de baliser et anticiper l'avenir.

"Le travail abattu en un temps record démontre suffisamment que notre famille politique est consciente que devant la complexité des différents défis et l'ampleur de la mission qui est la nôtre nous devons vite nous relever des cauchemars du passé, nous redynamiser et nous remettre au travail. Le devoir de redressement de notre pays pour le bien-être de tous nos compatriotes nous appelle et ne peut nous laisser indifférent. Il s'agit là d'un devoir pour lequel chacun de nous doit savoir ce que doit être sa contribution pour un Congo debout,fort et prospère. Les précieux résultats qui ressortent de nos travaux prouvent que nous avons compris que dans notre action politique, nous devons avoir l'habitude d'évaluer le chemin parcouru, de nous remettre régulièrement en question, de nous libérer des contraintes qui nous assaillent et freinent notre élan de consolider les acquis, de baliser et d'anticiper l'avenir", a déclaré Antipas Mbusa Nyamwisi dans son discours de clôture.

Au- delà des textes, aussi bons
soient -ils,  a-t-il noté, c'est l'engagement
personnel et collectif des hommes et
des femmes impliqués dans l'action
qui détermine le résultat.

"Les raisons pour lesquelles le conseil politique national et moi avions décidé de la convocation des présentes assises au mois de septembre dernier ont été rencontrées. Par rapport à la gestion de notre parti, nos textes de base ont été revisités et viennent d'être actualiser. Et par rapport à la gestion de l'État, au fonctionnement des institutions, au système électoral et à la démocratie, au système de défense et sécurité, aux questions économiques et sociales et développement durable, à la moralisation de la vie publique et autres des contre-propositions constructives ont été formulées. Tout en reconnaissant la qualité et la pertinence de ce qui a été fait, il tient pour vrai néanmoins qu'au-delà des textes quelque bon soient-ils, c'est l'engagement personnel et collectif des hommes et des femmes impliqués dans l'action qui détermine les résultats. Nous sommes tous appelés chacun à son niveau de responsabilité à s'impliquer pour matérialiser toutes les recommandations de notre deuxième congrès. c'est à ce prix là que la renaissance que nous souhaitons pour notre parti et le redressement pour notre pays seront effectifs", a-t-il ajouté.

Au cours de ces travaux de trois jours,  Antipas Mbusa Nyamwisi, notable de Beni, a salué la décision prise par le chef de l’Etat  Félix Tshisekedi de mutualiser les efforts avec l’Ouganda pour traquer les ADF, auteurs des massacres des civils à Beni (Nord-Kivu) et Irumu (Ituri). Selon cet ancien chef d’un mouvement politico-militaire qui a contrôlé le Grand-Nord et l’Ituri au début des années 2000, en décidant de cette mutualisation des forces FARDC-UPDF, Félix Tshisekedi tire le pays de l’enlisement et ouvre d’autres horizons dans la recherche des solutions durables au drame de l’Est.

Antipas Mbusa Nyamwisi a souhaité voir ces opérations conjointes FARDC-UPDF être appuyées des actions de justice pour identifier et sanctionner les auteurs de ces crimes. 

"La justice devrait accompagner les opérations en cours, les enquêtes sur cette triste période, l’identification claire des auteurs et l’établissement de responsabilité individuelles et collectives, leur condamnation, la restauration de l’autorité de l’Etat sur cette partie du pays qui échappait déjà au contrôle, l’adoption d’un plan de développement spécifique pour toutes les contrées restées pendant longtemps bloquées, hypothéquées sous le poids de l’insécurité et de la terreur, aussi bien l’engagement de la jeunesse dans le court terme, parce que sans cela, on va retomber dans la même situation. Quand nous venions de Sun city nous espérions que c’était le nouveau départ, voilà que vingt ans après on est encore amené à vivre des scènes qu’on avait  jamais imaginées pour ce pays", avait dit Antipas Mbusa Nyamwisi.

Clément MUAMBA