La sénatrice Francine Muyumba s'est exprimée lors du débat général sur le projet de loi de finances 2022 présenté par le ministre des finances, Nicolas Kazadi, ce dimanche 12 décembre. Dans son intervention, l'élu des élus de la province du Haut-Katanga estime qu'il est plus urgent pour le gouvernement de repenser sa manière de distribuer les richesses du pays car le peuple souffre énormément.
Elle a adressé quelques questions aux membres du gouvernement au sujet du registre des appareils mobiles (RAM) et a appelé à sa suppression pure simple.
« Le projet de loi de finances est loin d'avoir un caractère social. Les Congolais attendent des solutions rapides et pertinentes aux problèmes de la pauvreté, des inégalités, du chômage et de l'accès aux services sociaux de base. Par exemple, pour la taxe RAM, selon la commission Ecofin de l'Assemblée nationale, cette taxe ne figure même pas dans les recettes pris en compte dans ce budget. Mes questions au gouvernement sont celles de savoir clairement combien d'argent déjà récolté ? Où va l'argent récolté ? A quoi ça sert ? Et comment c'est une taxe ? Comme nous le savons tous, c'est une taxe sans soubassement légal, nous demandons sa suppression pure et simple. Les Congolais souffrent déjà, et il ne faut pas appauvrir déjà la population qui souffre », a déclaré Francine Muyumba.
La commission économique, financière et contrôle budgétaire (ECOFIN) de l'Assemblée nationale a proposé, samedi 11decembre, la suppression de la taxe RAM. C'est son président, Boris Mbuku, qui a formulé cette demande alors qu'il présentait l'économie générale du rapport de sa commission sur l'examen approfondi du projet de loi de finances 2022.
Il révèle que cette option a été levée par sa commission après avoir auditionné le ministre des PT-NTIC et le DG de l'ARPTC.
« Au sujet de la taxe RAM, votre commission a reçu le ministre de PT-NTIC accompagné du responsable de l'ARPTC. Votre commission a tenu à cette occasion à retracer dans les prévisions des crédits dans le budget général l'existence du RAM. Vôtre commission a le regret de vous annoncer que le RAM n'est ni dans le budget général, ni dans les comptes spéciaux même là où on ne peut pas le trouver dans les budgets annexes. Nous sommes allés jusque-là, on n'a pas retrouvé RAM », a dit Boris Mbuku.
Et de poursuivre :
« De ce qui précède, votre commission vous propose la suppression pure et simple et sans délai du prélèvement du RAM sur toute l'étendue de la RDC », suggère-t-il.
Le RAM continue à susciter des réactions dans l'opinion publique. Des voix s'élèvent pour exiger la suppression et le remboursement des frais déjà récoltés.
Clément MUAMBA