RDC : sur demande de Bahati, un exemplaire du projet de budget 2022 remis au Sénat

Aimé Boji, ministre du budget chez Bahati Lukwebo pour déposer un exemplaire du projet de loi de finances 2022
Aimé Boji, ministre du budget chez Bahati Lukwebo pour déposer un exemplaire du projet de loi de finances 2022

Au nom du gouvernement central, le ministre d’Etat, ministre du budget, Aimé Boji Sangara, a officiellement remis, ce vendredi 26 novembre, le projet de loi des finances exercice 2022 entre les mains du président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo. C’était en présence des autres membres du bureau de la chambre haute du parlement.

D'après le ministre d’Etat au budget accompagné de son vice-ministre Elysée Bokumuana Maposo, ce dépôt se fait sur demande du président du Sénat, qui voulait aussi s'imprégner de ce projet de loi des finances actuellement en examen à l’Assemblée nationale. 

« On est venu sur invitation du Président du Sénat pour remettre officiellement le document qui contient le projet de loi de finances pour l'exercice 2022. Comme vous le savez, ce projet de loi est présentement en cours d'examen au niveau de la chambre basse et donc le Sénat va recevoir le rapport de l'Assemblée nationale pour un examen en seconde lecture. Néanmoins, pour que les honorables sénateurs prennent connaissance du texte, qu'ils commencent déjà à comprendre sa philosophie et à préparer cette deuxième lecture. Il est important qu'ils aient pris connaissance du contenu de ce projet de loi et donc c'est dans ce contexte là que nous sommes arrivés. Cela ne peut qu'améliorer la qualité du travail qui sera fait ici au Sénat à l'avantage du Peuple congolais », a déclaré Aimé Boji devant la presse à l'issue de l'audience.

Il se félicite du projet de budget qu’il a déposé. Selon lui, comparativement au budget de l’exercice en cours, celui de 2022 représente une amélioration de plus de 40% et répond aux attentes du peuple congolais conformément au programme du gouvernement adopté à l'Assemblée nationale.

« Vous le savez déjà quand on le compare à la loi initiale votée pour l'exercice 2021, avec un budget à hauteur de 14600 milliards FC soit à peu près 7,1 milliards USD, celui que nous avons présenté en cours d'examen est chiffré à peu près 10 milliards USD ce qui représente un accroissement à peu près de 42% par rapport à 2021. Il y a aussi une nette amélioration dans les dépenses d'investissements. Il y a aussi le fait que nous avons essayé de réduire le train de vie de manière relative parce que comme il y a eu accroissement du budget, nous avons maintenu la part des dépenses de fonctionnement à peu près de 9,8%. Il y a aussi le fait que ce projet de loi reflète le programme du gouvernement sur base duquel notre gouvernement a été investi au mois d'avril en alignant les priorités sur celles du gouvernement c'est-à-dire le secteur de la santé, la sécurité, les investissements, les infrastructures et l'enseignement, les cinq secteurs prioritaires », a-t-il précisé.

Aimé Boji dit espérer que le projet de Budget, une fois examiné au Sénat, sera également enrichi pour le bien de la population.

« Je pense que les sénateurs vont améliorer ce texte de manière à ce qu'il reflète beaucoup plus les réalités du terrain parce qu’eux ce sont les représentants du peuple et ils sont en contact avec la population. Vous savez que le Sénat vient d'envoyer la plus grande mission parlementaire dans toutes les provinces de la République pour évaluer les potentiels réels des recettes que les grandes régies et le secteur minier en particulier peuvent produire et donc ils ne peuvent qu'attendre avec impatience de jeter un coup d'œil, d'examiner ce projet de loi pour voir de quelle manière ils vont pouvoir l'améliorer dans la mesure du possible », a-t-il conclu.

Le projet de budget 2022 a été déclaré recevable à l’Assemblée nationale jeudi 19 novembre dernier. Il a été envoyé à la commission Economique et Financière pour approfondissement et toilettage. Ce projet de budget pose cependant plusieurs problèmes dans sa répartition. Les institutions à elles seules prennent 38%. Plusieurs secteurs de la vie nationale sont marginalisés.

Les députés ont évoqué plusieurs préoccupations quant à la défense par exemple qui n’a que 3% alors que le pays fait face à l’insécurité énorme dans sa partie orientale où deux provinces (Ituri et Nord-Kivu) sont placées sous état de siège. L'opinion attend voir si les déséquilibres soulevés seront corrigés à la commission ECOFIN.

Clément Muamba