Un nouveau sommet conjoint des Chefs d'État et de gouvernements de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) est prévu ce vendredi 1er août à Nairobi au Kenya. Ce sommet, qui intervient après une longue période silencieuse et depuis le dernier sommet conjoint du mois de mars qui avait rallongé la liste des facilitateurs de 3 à 5, vise à évaluer la situation sécuritaire en RDC, harmoniser les stratégies régionales de consolidation de la paix et à convenir d’actions coordonnées pour préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC.
Selon l'agenda des travaux consulté par ACTUALITE.CD ce mercredi 30 juillet, outre les interventions des secrétaires et présidents de ces deux organisations régionales à savoir la SADC et l'EAC, il sera question d'écouter tour à tour le président de la Commission de l'Union africaine Mahamoud Ali Youssouf, le groupe de facilitateurs du processus de paix mais aussi Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, de l'intégration régionale et des Togolais de l'extérieur comme étant pays médiateur dans la crise entre Kinshasa et Kigali.
Ce sommet au niveau régional intervient après deux grandes initiatives diplomatiques majeures au niveau international. D'abord, la signature de l'accord de paix entre Kinshasa et Kigali sous la médiation des États-Unis d'Amérique et la signature de la déclaration de principes entre les délégués du gouvernement congolais et ceux de la rébellion de l'AFC/M23 à Doha sous la médiation du Qatar. Ces deux accords sont considérés comme des premiers pas dans la recherche de la solution à la crise sécuritaire dans la région des Grands Lacs et particulièrement dans l'Est de la RDC.
Toutefois, sur terrain, la réalité est toute autre. Si pour l'accord de Washington une nouvelle réunion est annoncée début août aux États-Unis entre les différentes parties prenantes, près de dix jours après la signature de la déclaration de principes, les engagements mutuels censés poser les bases d’un futur accord de paix global peinent à se matérialiser. Les mesures de confiance considérées comme indispensables à la reprise des pourparlers début août en vue de parvenir à un accord de paix global restent jusque-là sans effet.
Face à cette situation et au regard du blocage constaté dans la mise en œuvre de cette déclaration fait peser des risques réels sur la suite du processus alors que selon le chronogramme contenu dans la déclaration de principes signée à Doha, les parties s'étaient engagées à reprendre les discussions sur un accord de paix au plus tard le 8 Août 2025 avec en ligne de mire la signature d’un accord de paix global prévue le 17 août 2025. Ces négociations s’inscriront dans le cadre de l’Accord de paix entre la RDC et la République du Rwanda, signé à Washington le 27 Juin 2025.
Clément MUAMBA