Le groupement Usala est l’une des entités coutumières les plus enclavées du territoire de Walikale, au Nord-Kivu. Situé à l’extrême nord de ce territoire, ce groupement ne dispose pas d’infrastructures adéquates dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Le chef de ce groupement, Mwami Bitamba Eliba, indique que toutes les structures sanitaires sont construites en paille, sans les équipements nécessaires pour la prise en charge médicale de la population en cas de maladie.
« Aucun centre de santé ni poste de santé n’est viable. Tout est construit en paille. Nous n’avons pas le matériel médical nécessaire pour le traitement des malades. L’infirmier seul sait s’il donne un bon résultat au malade lors des examens médicaux. Trouver des médicaments est vraiment un casse-tête. Tomber malade et survivre dans notre groupement relève de la volonté de Dieu », fait savoir ce chef coutumier.
Le groupement Usala dispose d’un centre de santé de référence et de sept postes de santé non construits et non équipés. Ces structures sanitaires fonctionnent dans des conditions qui ne respectent pas les normes établies par le ministère de tutelle. Le chef de ce groupement plaide pour la viabilisation de ces structures sanitaires.
« Un malade peut se rendre dans l’un de ces postes de santé et revenir chez lui avec d’autres maladies. Les conditions de travail ne sont pas appropriées. Voilà pourquoi nous invitons le gouvernement congolais et ses partenaires à construire le centre de santé de référence d’Oninga ainsi que les postes de santé de Bukucha, Rama, Bimambe, Makutano, Tokelu, Majengo et Kivuko, afin que la population ait accès aux soins de santé dans des conditions acceptables », indique-t-il.
Le plus grand défi de cette zone reste son inaccessibilité par voie routière. Le chef de ce groupement fait savoir que sa population est prête à accompagner tout projet de développement de son entité et à transporter les matériaux de construction si un partenaire du gouvernement s’annonce pour l’exécution d’un projet dans ce sens.
Pour rappel, la dernière autorité sanitaire est passée dans cette partie de Walikale lors de la Deuxième République.