Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale qui avait à ses côtés tous les membres du bureau, a reçu ce lundi 11 octobre 2021, un groupe d’ambassadeurs des pays membres de l'Union Africaine. Les deux parties ont échangé sur la question liée au processus électoral pour des élections prévues en 2023.
Rachid Agassim, ambassadeur du Maroc en RDC a, au nom du doyen des ambassadeurs africains laissé entendre que le Président de l'Assemblée nationale leur a présenté avec détail l’évolution du processus électoral.
« Nous sommes les ambassadeurs des pays africains. Aujourd’hui, c’est un honneur d’être reçu par le président de l’Assemblée nationale. C’est dans le cadre des consultations régulières avec les pays africains et c’est un signe de confiance. Le président nous a conviés aujourd’hui, c’est pour faire une présentation sincère et très détaillée de l’évolution du processus électoral. C’est un processus électoral qui n’est pas facile comme dans tous les pays du monde, à la veille des échéances électorales de 2023. Et la présentation était sincère. Il a étalé toutes les étapes des discussions avec les différents partenaires », a déclaré, à l'issue de l'audience, le diplomate marocain.
Pour ce dernier, « c’est un exercice très utile, très démocratique, mais le souhait est que les prochaines échéances soient une continuation des résultats dont ils seront fiers ».
M. Agassim a estimé que le processus électoral c’est une question interne et il faudra respecter la souveraineté de l’Etat et du peuple congolais.
« Notre avis, je vous le dis sincèrement, d'abord, c'est une question interne et il faut prendre en compte et respecter la souveraineté de l'État et du peuple RD congolais, c'est un processus électoral, c'est une question interne, nous nous devons donc encourager ce processus, c'est ça notre position », a-t-il conclu.
Depuis quelques semaines, le Président de l'Assemblée nationale Christophe Mboso a initié des contacts avec les diplomates accrédités en République Démocratique du Congo au sujet du processus électoral mais aussi en rapport avec la mise en place du bureau de la commission électorale nationale indépendante. Bien avant les ambassadeurs des pays africains, Mboso Christophe a échangé avec les diplomates des pays de l'Union Européenne, des États-Unis d'Amérique, du Nonce Apostolique.
La RDC devra organiser les élections en 2023. Il faut notamment des réformes électorales et la mise en place du nouveau bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ces préalables peinent à être concrétisés pour l’instant. La mise en place du nouveau bureau de la CENI traîne suite aux désaccords au sein de la plateforme de confession religieuse sur la désignation des membres. Six autres confessions religieuses ont désigné Denis Kadima comme président de la CENI, alors que l’Eglise catholique et l’Eglise du Christ au Congo considèrent ce candidat comme proche du pouvoir. Les catholiques et les protestants qui reconnaissent les capacités techniques de M. Kadima insistent sur l’éthique, la probité et surtout le courage exceptionnel de celui qui devra publier les résultats des urnes.
Clément MUAMBA